Les Turcs prennent leurs dispositions pour s�assurer un approvisionnement continu en gaz. Ankara se d�clare d�j� d�sireuse de n�gocier le renouvellement du contrat gazier avec l�Alg�rie qui expire en 2014. C�est le ministre turc des Affaires �trang�res, Ahmet Davutoglu, en visite en Alg�rie du 25 au 26 novembre, qui l�a exprim� hier devant la presse. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Vivant quelques embrouilles diplomatiques avec Moscou et T�h�ran, des suites de l�appui turc aux insurg�s syriens, Ankara veut se pr�munir de quelques mauvaises surprises, la Russie et l�Iran �tant ses principaux fournisseurs en gaz. Venu explorer les opportunit�s de renforcement des investissements turcs en Alg�rie, Ahmet Davutoglu avait �galement en t�te d��voquer la question du contrat gazier avec le ministre alg�rien de l�Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qui copr�side pour la partie alg�rienne la commission �conomique mixte alg�ro-turque. �Au moment o� j��tais avec le ministre alg�rien de l�Energie et des Mines, j�ai pris attache avec le ministre turc de l�Energie et on a convenu que ce dernier effectue prochainement une visite de travail en Alg�rie�, a indiqu� Davutoglu. Conclu en 1988 mais entr� en application effective en 1994, le contrat d�achat du gaz alg�rien par la Turquie expire en 2014, soit dans une ann�e. Les Turcs veulent de suite r�engager la n�gociation de son prolongement. Le ministre turc des Affaires �trang�res a soulign� que les besoins �nerg�tiques turcs sont en constante augmentation. La Turquie, dont le volume des �changes commerciaux avec l�Alg�rie est �valu� � 4 milliards de dollars et dont les investissements directs en Alg�rie se chiffrent � 1 milliard de dollars, veut encore renforcer sa coop�ration avec l�Alg�rie. �La Turquie n�impose pas de limites � sa coop�ration avec l�Alg�rie qu�elle consid�re, en d�pit de la distance, comme un pays de son voisinage�, a affirm� le chef de la diplomatie turc qui, au passage, a annonc� la d�cision prise par les autorit�s turques de renforcer les transports a�rien et maritime entre les deux pays. A ce geste de bonne volont� s�ajoute la n�gociation d�un accord de coop�ration dans le domaine de l�industrie militaire. Cependant, si les affaires semblent plut�t bien marcher, les deux pays restent loin de la symbiose diplomatique, notamment s�agissant de leurs positions relativement � la crise syrienne. Les Turcs soutiennent l�opposition et ils ne semblent pas pr�s de changer d�attitude. �On ne d�sesp�re pas qu�une solution politique soit trouv�e � la crise mais l�on ne se fait aucun espoir de voir le r�gime syrien privil�gier une telle voie�, a affirm� Ahmet Davutoglu qui a r�clam� une r�solution ferme du Conseil de s�curit� de l�ONU pour contraindre le r�gime de Damas � accepter la solution politique. �Nous avons conseill� le r�gime syrien de ne pas commettre les m�mes erreurs que certains dirigeants arabes. Il ne nous a pas �cout�s.� Le ministre turc des Affaires �trang�res a indiqu�, par ailleurs, avoir brief� son homologue alg�rien sur la situation en Syrie et ce dernier l�a brief� en retour sur la situation au Mali.