�Il y aura rel�vement, probablement, de l�allocation touristique�, d�clarait, hier, un directeur conseiller � la Banque d�Alg�rie. Djamel Benbelkacem, qui �tait l�invit� de la r�daction de la Cha�ne III de la Radio nationale, a confirm�, de facto, la volont� de l�autorit� mon�taire de r�ajuster � la hausse le montant des allocations pour le tourisme, les soins et le financement des �tudes � l��tranger, au titre du droit de change. �Il y a eu une d�claration, en ce sens, du gouverneur de la Banque centrale, et, probablement, qu�il y aura augmentation, non seulement de l�allocation touristique mais aussi des allocations pour soins � l��tranger et le financement des �tudes � l��tranger �, dira ce conseiller. Ce qui constituera certainement une bonne nouvelle pour les citoyens qui d�sirent voyager mais qui re�oivent une allocation insuffisante. Plafonn�e � l��quivalent en devises de 15 000 DA annuellement (un maximum de 140 euros) pour un adulte et la moiti� pour un enfant, l�allocation touristique ne correspond pas � la conjoncture �conomique actuelle du pays marqu�e par une aisance financi�re remarquable (pr�s de 200 milliards de dollars de r�serves de change notamment). Certes, le conseiller � la Banque d�Alg�rie n�a pas avanc� le nouveau montant qui sera fix� pour le droit de change. Toutefois, cette allocation nouvelle pourrait, indique-t-on ailleurs, atteindre les 500 euros par an, cumulables sur deux ans m�me si d�autres sources indiquent plut�t un montant inf�rieur de l�ordre de 250 euros. Pour autant, l�ajustement du droit de change reste suspendu � l�aval d�finitif de l�Ex�cutif, soulignent ces m�mes sources. Autre incertitude � relever, comment le rel�vement de l�allocation touristique pourrait-il impacter sur le recours au march� informel de la devise ? A ce propos, le conseiller de la Banque d�Alg�rie ne s�est pas prononc�, m�me s�il avait estim� que le march� parall�le de la devise, � l�instar du march� informel des biens, doit dispara�tre. Toutefois, Djamel Benbelkacem a tenu � pr�ciser, � l�adresse de l�opinion nationale, qu� �il ne suffit pas d�ouvrir des bureaux de change pour que le march� parall�le de la devise disparaisse �. �L�ouverture de bureaux de change, � mon sens, ne va pas r�gler le probl�me�, estime le conseiller qui rel�ve que ces bureaux ob�issent dans leur fonctionnement � des r�gles pr�cises. Et l�invit� de la r�daction de rappeler que �la Banque d�Alg�rie a donn� 48 agr�ments pour des bureaux de change. Mais ils ont ferm� les uns apr�s les autres. La majorit� (de ces bureaux) a ferm� parce que dans les conditions actuelles de fonctionnement de notre �conomie, ils ne sont pas rentables�. Toutefois, dans le souci de �booster un peu cette activit�, le conseiller de Mohamed Laksaci a indiqu� que �la Banque d�Alg�rie va prendre une mesure concernant les commissions prises par les bureaux de change�. Ch�rif Bennaceur FINANCEMENT DU SECTEUR PRIV� Les cr�dits ne sont pas � la hauteur des attentes Les cr�dits bancaires � l��conomie pour le secteur priv� �ne sont pas � la hauteur des attentes, des ressources nationales�, selon le directeur conseiller � la Banque d�Alg�rie. �Nous reconnaissons que l�investissement priv� dans les industries manufacturi�res notamment reste extr�mement faible�, dira Djamel Benbelkacem. Et ce, dans le contexte o� le taux d�investissement national par rapport � la richesse nationale est tr�s �lev�. Il est en croissance de 39% durant les cinq derni�res ann�es et un montant de 5 111 milliards de dinars a �t� consacr� en 2011, rel�ve ce conseiller qui note que l�Etat investit beaucoup, avec 46% de l�investissement global contre 23% pour Sonatrach et 32% environ pour le reste de l��conomie. Certes, l�Etat, qui s�autofinance beaucoup, ne devrait pas d�passer le plafond des 1 900 milliards investis en 2011, au regard de la capacit� d�absorption, et Sonatrach, qui s�autofinance �galement, a d�j� engag� des investissements �assez costauds� pour le moyen terme. Or, le secteur priv� constitue �une pr�occupation�, dira Djamel Benbelkacem qui rel�ve la n�cessit� de booster l�industrie nationale et cr�er des richesses et des emplois, d�autant que les moyens, les ressources financi�res �existent� avec une ��pargne nationale qui exc�de l�investissement�. C. B. TRANSPORT A�RIEN L�Union maghr�bine des pilotes de ligne s�alarme L�Union maghr�bine des pilotes de ligne qui regroupe les associations et syndicats de pilotes de ligne de la Libye, la Tunisie, l�Alg�rie, le Maroc, la Mauritanie et le S�n�gal, tire la sonnette d�alarme. Dans un communiqu� rendu public hier, l�Union qui repr�sente pr�s de 2500 pilotes invite les gouvernements de la r�gion � �une large concertation afin de trouver une solution viable garantissant les int�r�ts de tous, face � la menace que repr�sente l�h�g�monie grandissante de certaines compagnies du Golfe persique dans la r�gion du Maghreb Arabe�. Selon l�Union, �les conditions minimales pour une concurrence juste et durable ne sont pas encore r�unies et pourraient engendrer une menace r�elle pour la survie des compagnies nationales et pour l�emploi dans la r�gion Afrique du Nord�. C. B. FINANCEMENTS BANCAIRES Le niveau des cr�dits non performants reste pr�occupant Le niveau des cr�dits bancaires non performants, qui repr�sentent 16% des cr�dits globaux, reste pr�occupant, selon Djamel Benbelkacem. Le directeur conseiller � la Banque d�Alg�rie estime, certes, que ce taux est �en diminution depuis des ann�es� et qu�il ne repr�sente que 4% sur la base des provisionnements bancaires. N�anmoins, le niveau de 16% reste �tr�s �lev� dans la mesure o� la norme internationale est de 4 � 5%, rappelle-t-il. Par ailleurs, Djamel Benbelkacem avait estim� que la Centrale des risques aux m�nages sera op�rationnelle �dans le courant de l�ann�e 2013�, en vue d��viter le surendettement des particuliers. �La Banque d�Alg�rie y travaille�, dira ce conseiller qui pr�cise que la cr�ation d�une telle centrale, une base de donn�es permettant une meilleure visibilit� en mati�re de gestion des cr�dits, rel�ve de la vocation de l�autorit� mon�taire. La suspension des cr�dits � la consommation, pas �ternelle ! Et ce, ind�pendamment de la question de la relance de l�octroi de cr�dits � la consommation, suspendu depuis 2009. A ce propos, Djamel Benbelkacem estime que la suspension de ce type de cr�dit n�est �pas �ternelle forc�ment�. Et cela m�me s��il n�y a pas jusqu�� pr�sent, � ma connaissance, de mesures prises�, concernant la relance de ces cr�dits pour la production nationale uniquement, rel�ve-t-il. Auparavant, le directeur conseiller avait relev� que les banques �ne sont pas des entreprises comme les autres. Pour cr�er une banque, il faut un agr�ment. Les banques ob�issent, dans leur gestion, � des r�gles prudentielles�. Or, �une banque ne doit absolument pas faire faillite�, affirme Djamel Benbelkacem qui pr�cise que �la profession bancaire est soumise � des r�gles prudentielles �dict�es, promulgu�es par le Conseil de la monnaie et du cr�dit aupr�s de la Banque d�Alg�rie � et que la cr�ation de toute banque doit se conformer � cette r�glementation.