L�exploitation projet�e des gaz de schiste dans le sud du pays n�aura pas d�impact significatif sur la ressource hydrique, selon Hocine Necib. Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Invit� hier de la r�daction de la Cha�ne III de la Radio nationale, le ministre des Ressources en eau s�est voulu rassurant sur la pr�servation de la ressource hydrique. Certes, Hocine Necib consid�re qu��il ne faut pas que les exploitations soient proches des aquif�res qui alimentent les centres de vie et les espaces agricoles�. Se fiant aux explications fournies par les experts du minist�re de l�Energie et des Mines, �assez convaincantes �, selon lui, l�invit� de la radio a n�anmoins indiqu� que les quantit�s d�eau n�cessaires pour la fracturation hydraulique ne seront pas importantes. �Il n�y aura pas d�impact significatif sur la ressource�, estime Hocine Necib qui rappelle que �l�exploitation des gaz de schiste, ce n�est pas pour demain�. Or, le volume d�eau projet�, 1 milliard de m�tres cubes sur 40 ans, doit �tre consid�r� comme infime par rapport au potentiel consid�rable de la nappe albienne. Or, dans la mesure o� l�eau qui sera utilis�e sera recycl�e, ce volume de 1 milliard sur 40 ans doit �tre ramen� � 600 millions de m�tres cubes sur 40 ans, laisse-t-il entendre, relevant que le niveau d�exploitation actuel des eaux souterraines dans le sud reste encore tr�s faible. � propos du transfert d�eau vers les Hauts-Plateaux Auparavant, l�invit� de Souhila Elhachemi avait explicit� la strat�gie mise en �uvre en mati�re de mobilisation et transfert des ressources hydriques, citant notamment le projet de transfert d�eaux souterraines du Sud vers les Hauts-Plateaux. A ce propos, Hocine Necib a rappel� qu�une �tude de faisabilit� a �t� lanc�e par son d�partement et a fait ressortir un volume de 600 millions de m�tres cubes par an d�eaux de transfert. Ce projet sera �r�alis� en huit phases interd�pendantes mais interconnect�es progressivement de 2010 � 2040�, indique le ministre qui pr�cise qu��actuellement, on est dans la premi�re tranche, une op�ration � caract�re pilote qui consiste en un transfert � partir de Laghouat sur Djelfa, Tiaret et M�sila, � Boussaada pr�cis�ment�. Soulignant que son d�partement sollicitera les financements n�cessaires �d�s que les �tudes seront finalis�es�, Hocine Necib a assur� que ce projet �est � la port�e� des entreprises nationales, tant publiques que priv�es. S�tif b�n�ficiera de 300 millions de m�tres cubes par an D�autre part, l�invit� radiophonique a indiqu� que la wilaya de S�tif sera dot�e de deux barrages qui seront aliment�s par trois barrages situ�s � B�ja�a et � Jijel, dans le cadre de l�interconnexion, l��hydrosolidarit�. Ce qui permettra � la capitale des Hauts-Plateaux, une r�gion o� la pluviom�trie ne d�passe pas les 400 millim�tres par an, de recevoir annuellement plus de 300 millions de m�tres cubes par an, une aubaine. Par ailleurs, Hocine Necib a indiqu� que la station de d�min�ralisation des eaux souterraines, pr�vue � Tindouf et d�une capacit� de traitement de 15 000 m�tres cubes, devrait �tre op�rationnelle d�s le second semestre 2013, d�autant que l�appel d�offres a �t� lanc� et que �la proc�dure avance bien� et devrait aboutir avant la fin du premier semestre, pr�voit-il. Plus de 4 milliards de m3 d�eau potable d�ici 2030 Abordant les perspectives sectorielles, l�invit� de la Cha�ne III �voque la mise en �uvre d�un Plan national de l�eau permettant d� �offrir toute visibilit� en termes de planification et de prospective �. En ce sens, Hocine Necib a indiqu� que le volume d�eau potable atteint actuellement les 3 milliards de m�tres cubes par an mais qu�il faudrait produire � l�horizon 2030 un volume de 4,113 milliards de m�tres cubes. Soit un ��cart� de 1,113 milliard de m�tres cubes qui implique la r�alisation de barrages et ouvrages de transfert, dans le cadre de la mobilisation des eaux superficielles, souterraines et non conventionnelles (dessalement de l�eau de mer, utilisation des eaux us�es �pur�es). Plus ou moins 40 milliards de dollars � investir Ce qui implique des investissements durant les d�cades suivantes dont le montant sera moindre ou sup�rieur � celui consenti durant les dix derni�res ann�es, soit 40 milliards de dollars. �A dinar constant, nous allons peut-�tre investir moins. Mais en prenant compte de la valeur �conomique du dinar, il est clair que nous allons d�passer ce qui a �t� consacr�, dira Hocine Necib. Dans le m�me sens, le ministre a indiqu� que son secteur �tait en train d'�laborer une strat�gie nationale d��conomie de l�eau. Cette strat�gie a pour but de �dire aux citoyens que cette eau �tait mobilis�e � prix fort. Il faut en prendre soin, d�autant plus que son tarif ne refl�te pas son prix �conomique�, rel�ve M. Necib, en affirmant qu�il �n�est pas question d�augmenter ce tarif parce que le principe d�acc�s � l�eau potable est consacr� par la loi�. L�utilisation de l�eau �pur�e en question Toutefois, l�utilisation de l�eau �pur�e dans l�agriculture reste encore insuffisante, avec un niveau d�affectation de l�eau � l��tat brut de l�ordre de 65%. Ce qui n�cessite des moyens suppl�mentaires �parce que nos capacit�s sont limit�es si on veut aboutir � l�objectif de 70%�, rel�ve Hocine Necib qui escompte, n�anmoins, une capacit� de mobilisation de 1,2 milliard de m�tres cubes d�eau trait�e � l�horizon 2014. Certes, l�eau �pur�e est �donn�e gratuitement aux fellahs ainsi que la boue qui contient des �l�ments tr�s fertilisants�, rel�ve Hocine Necib qui note �galement que c�est �une eau propre�. N�anmoins, l�adh�sion des agriculteurs reste encore insuffisante m�me si �des r�sultats encourageants sont enregistr�s dans certaines wilayas�, rel�ve Hocine Necib qui �voque la n�cessit� d��uvrer � sensibiliser davantage les fellahs.