«L'eau épurée est une eau propre, qui est mise à la disposition des agriculteurs gratuitement» c'est ce qu'a affirmé le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors de la visite d'inspection avant-hier dans la wilaya de Médéa. Pour mettre un terme au problème d'irrigation rencontré par de nombreuses régions du pays, la tutelle a su trouver la solution par l'exploitation des eaux épurées ainsi que de la boue fertilisante. Ces ressources non conventionnelles, mises à la disposition des agriculteurs gratuitement, correspondent «aux normes internationales» a indiqué le ministre, précisant qu'actuellement «il y a un travail de sensibilisation à faire» pour que «tous les fellahs soient au courant». Le recours aux eaux des stations d'épuration, appuyé par «des investissements importants», est nécessaire pour un «pays semi-aride comme l'Algérie, où les ressources hydriques sont rares et inégalement réparties», soutient-il. Pour la wilaya de Médéa, qui compte jusqu'à 13 000 m3 d'eau épurée, une importante station d'épuration des eaux usées (Step) de Oued Lahrache a été réalisée. Selon les explications données au premier responsable du secteur sur les lieux, la capacité de traitement des eaux devra augmenter d'ici 2020, passant de 26 000 m3 d'eaux pour une population de 162 500 équivalants-habitants (Eq-Hab) à près de 39 000m3 pour 195 000. Lors de sa visite d'inspection sur de nombreux sites, M. Necib a insisté sur l'importance du respect des délais de réalisation des projets, notamment du barrage de Beni-Slimane. «Aucun retard sur la date de livraison du barrage de Beni-Slimane ne sera toléré», a-t-il souligné, invitant l'entreprise réalisatrice de ce projet à «revoir son planning d'exécution des travaux» pour que le barrage soit opérationnel au courant de l'année 2013. Cet ouvrage de grande envergure de 30 millions de m3 devra couvrir le déficit en eau potable dont souffre la wilaya et qui est de 35 millions m3, «Avec ce projet, il n'y aura plus de stress hydrique» assure-t-il. Aussi, le ministre s'est enquéri de l'état d'avancement du barrage de Koudiet Acerdoune, devant renforcé l'alimentation en eau potable (AEP) de 300 000 habitants avec 70 000m3 par jour. Le transfert dont les travaux ont atteint 72% desservira toutes les communes par le couloir Tablat-Boughezoul en passant par Azizia, Seriat et notamment Ksser El-Boukhari qui présente d'important problème d'AEP.