Presque instinctivement, d�aucuns ont, aussit�t le chef du RND ayant formalis� sa �d�mission� apr�s 14 ans de r�gne sans partage sur le parti, �pens� � Belkhadem, le voyant suivre �l�exemple� Ouyahia en s�astreignant, lui aussi, � rendre le tablier. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Parmi tout ce beau monde, les animateurs du mouvement de redressement du parti figurent en pole position, eux qui pr�voient de tenir ce matin, dans leur quartier g�n�ral � Draria, sur les hauteurs d�Alger, un conclave en vue d�adopter une motion de d�nonciation contre Belkhadem pour tout ce qu�il a commis comme d�passements au sein du parti et d��laborer le reste de la feuille de route en vue de sa destitution tant r�v�e. Il n�y a pas que Kara et ses camarades qui r�vent du m�me sort d�Ouyahia pour Belkhadem, puisque m�me parmi les plus fid�les � Belkhadem, on enregistre des cadres qui n�ont pas h�sit� � demander � ce dernier d�embo�ter le pas � Ouyahia. En effet, quatre membres du comit� central et n�anmoins membres de l�actuel ex�cutif gouvernemental, Rachid Harraoubia, Tayeb Louh, Amar Tou et Abdelaziz Ziari, se sont pr�cipit�s, ce jeudi apr�s-midi, chez Belkhadem, au si�ge national du parti. Ils ont us� de tous les arguments � l�effet de convaincre le secr�taire g�n�ral de d�missionner avant la tenue du comit� central du parti pr�vue du 31 janvier au 2 f�vrier prochain. Peine perdue pour Louh et ses camarades puisque Belkhadem n�a pas voulu entendre parler d�imiter Ouyahia et de partir sur la pointe des pieds. Ceci bien que Belkhadem leur ait promis de se pencher s�rieusement sur la �question� lors de la r�union du bureau politique ce dimanche. Aux c�t�s de ces ministres qui se sont �manifest�s� aussit�t Ouyahia ayant jet� l��ponge, il y a les membres du comit� central du FLN contestataires de la ligne Belkhadem. Dans un communiqu� sign� par leur coordinateur g�n�ral, Ahmed Boumehdi, et rendu public avant-hier, ils estiment que �le temps est venu pour provoquer le changement tant souhait�, � savoir la d�mission volontaire ou forc�e, pour �sauvegarder l�unit� des rangs � tous les niveaux du parti, � l�effet de faire retrouver au FLN sa v�ritable place et son message dans l�int�r�t du pays et du citoyen�. L�ancien mouhafedh de Hussein Dey, avant qu�il ne soit d�mis de ses fonctions en juin dernier en compagnie de quatre autres responsables de m�me rang � travers le pays, et ses pairs contestataires parmi les membres du comit� central se disent �d�termin�s � r�aliser cet objectif en accomplissant leurs responsabilit�s historiques pour ce faire� tant, jugent-ils, que �la pr�sidence du FLN par Belkhadem constitue un danger pour son unit�, son existence, sa ligne politique et son potentiel �lectoral�. Cela dit, et au vu de la d�termination de Belkhadem � rester � son poste et celle de ses d�tracteurs � le faire partir, c�est la contestation au sein du doyen des partis politiques, d�j� vieille de pr�s de deux ans, qui enregistre un nouvel �pisode avec le d�part d�Ouyahia de la t�te du RND. Et aussi bien les protagonistes que ceux qui suivent ce feuilleton, tous n�ont d�yeux que pour le v�ritable chef d�orchestre, le pr�sident d�honneur du parti qui n�est autre que le pr�sident de la R�publique, et dont on attend le geste esp�r� et salvateur : l�ordre de cesser la fronde, pour Kara et ses camarades, et de partir, pour Belkhadem. Une sorte de voix de partage que l�enjeu de la pr�sidentielle d�avril 2014 d�terminera in�vitablement, si ce n�est d�j� fait. Alors, attendons pour voir.