Cette fois-ci, je m�adresse directement � notre nouveau Premier ministre pour qui je voue une confiance aussi grande que mon admiration pour la qualit� de son travail reconnue de tous, d�ailleurs. Je ne voudrais pas m��taler sur ses aptitudes fond�es sur le s�rieux et la rigueur, car c�est sur ces qualit�s que je compte le prier de prendre en charge (ce qui �pargnerait � l�Etat d�augmenter r�guli�rement les salaires de tous les travailleurs), la r�gulation des march�s des fruits et l�gumes en adoptant une autre politique sur l�agriculture et les circuits de distribution. D�s lors, nous pourrons peut-�tre pr�tendre que nous aurons des chances de sortir enfin de� l�auberge, sachant que 80% d�un budget familial s�engouffrent par la voie buccale et cheminent dans presque tous les organes de l�abdomen. Donc, apr�s mes pr�c�dents appels sur la presse �crite : �Flamb�es continues des prix des produits alimentaires �. �Fruits et l�gumes : l�enfer !�, �Qui pourrait ma�triser les mercuriales ?� ou �Flamb�e des prix, jusqu�o� ?�, qui n�ont eu aucun �cho et m�ayant donn� l�impression d�avoir �t� la ris�e des barons des produits alimentaires, je me permets de revenir � la charge sur ce tr�s sensible probl�me en priant notre Premier ministre d�user de ses fortes pr�rogatives pour donner � tous nos concitoyens la possibilit� de se nourrir convenablement ou, du moins, de pouvoir (d�achat) acc�der � un minimum vital. S�rement qu�il est inform� de la p�nible situation qui r�gne sur les march�s de gros et publics et dont sont victimes tous les m�nages. Ce n�est plus le probl�me de l�huile ou du sucre. Cela est d�pass�, quoique le sucre connaisse actuellement une baisse sensible des prix sur le march� international mais, curieusement, sans r�percussion aucune sur les �tals publics. Tous les produits alimentaires sont donc concern�s par d�incessantes augmentations qui portent la sinistre carapace d�inflation. Les petits m�nages ne savent plus o� donner de la t�te ou quoi mettre dans la marmite par la faute d�un �norme d�r�glement sp�culatif sur les march�s, que personne, aujourd�hui, n�arrive � juguler. Il serait temps de remuer la sinistre tani�re engorg�e de loups pr�ts � tout pour un gain imm�diat, cons�quent et facile. Il est capital de remettre de l�ordre dans les m�andres et les monopoles de l�ensemble des produits alimentaires. Le probl�me n�est pas dans l�offre et la demande, mais dans un syst�me de subtils trafics commerciaux qui mettent � genoux des millions de concitoyens. M�me le prix des abats de volailles lesquels, jadis, accompagnaient les ordures, oscille aujourd�hui entre 200 et 300 DA. C�est dire� A part les navets (fameux par leur nullit� au 7e art) et les carottes (endossant le qualificatif de mirage), presque plus aucun l�gume ou aucun fruit ne se c�de � moins de 100 DA. Et je n�ose penser aux tarifs des viandes qui vous ass�nent le coup de gr�ce. Ce probl�me est donc aussi important que celui du logement ou de l�emploi ; peut-�tre un peu plus caract�ristique, parce que sa source est connue. Tous les sp�cialistes de sant� du monde affirment que l��l�ment de base, pour une sant� saine, est une nourriture �quilibr�e comprenant toutes les prot�ines n�cessaires. Nous sommes tr�s loin des 5 fruits et l�gumes par jour, meilleure recette pr�conis�e pour maintenir sa sant� en bon �tat, mais plut�t �aptes� pour des soins m�dicaux pour traiter la malnutrition et ses cons�quences parfois gravissimes. L�op�ration d��radication des march�s informels n�est �galement pas pour am�liorer cette situation, quand bien m�me nous ne trouvons notre compte que dans le cadre de l�hygi�ne des lieux publics. En tout �tat de cause, je me permets de r�it�rer, avec grand espoir, mon inqui�tude sur le sujet et prier notre Premier ministre de bien vouloir apporter sa noble contribution pour solutionner, une fois pour toutes, ce probl�me qui prend chaque jour plus d�ampleur et qui �rode fortement les revenus de toutes les classes sociales. Manger du foie ? Ma foi� euh� une autre fois peut-�tre, et pourquoi pas agr�ment� d��ufs d�esturgeon..