Apr�s �Fruits et l�gumes : l�enfer �, �Qui pourrait ma�triser les mercuriales ?� ou �Flamb�e des prix, jusqu�o� ?�, je me permets de remettre sur la table ce tr�s sensible probl�me par le pr�sent appel en vue de donner � tous nos concitoyens la possibilit� de se nourrir convenablement ou, du moins, d�acc�der aux produits alimentaires � un minimum vital. Une situation p�nible r�gne sur les march�s de gros et publics et dont sont victimes tous les m�nages. Ce n�est plus le probl�me de l�huile ou du sucre. Cela est d�pass�. Tous les produits alimentaires sont concern�s par d�incessantes augmentations. Les petits m�nages ne savent plus o� donner de la t�te ou quoi manger. Un �norme d�r�glement sp�culatif sur les march�s que personne, aujourd�hui, n�arrive � juguler. Il serait temps de remuer dans la sinistre tani�re engorg�e d�inf�mes sp�culateurs pr�ts � tout pour un gain imm�diat, cons�quent et facile. Il est capital de remettre de l�ordre sur les circuits et les monopoles de l�ensemble des produits alimentaires. Le probl�me n�est pas dans l�offre et la demande, mais dans un syst�me de trafic commercial qui affame des millions de concitoyens. La pomme de terre � 100 DA ou la sardine � 400 DA auraient, il n�y a pas si longtemps, relev� de l�impensable. Des produits destin�s aux pauvres, disait-on. M�me les abats de volailles sont c�d�s entre 200 et 300 DA. Si un smicard nourrissait sa famille que d�un kilogramme de ces aliments par jour, il serait endett� � la premi�re quinzaine du mois. A part les navets et carottes, presque plus aucun l�gume ou aucun fruit ne se c�de � moins de 100 DA. Quelques l�gumes, m�me de saison, sont tarif�s � plus de 400 DA le kg. Hallucinant ! Ce probl�me est donc aussi important que celui du logement ou de l�emploi. Peut-�tre un peu plus caract�ristique, parce que sa source est connue et qu�il faut la combattre. Tous les sp�cialistes de sant� du monde confirment que l��l�ment de base, pour une sant� saine, est une nourriture �quilibr�e comprenant toutes les prot�ines n�cessaires. Nous sommes tr�s loin des 5 fruits et l�gumes par jour, meilleure recette pour maintenir sa sant� en bon �tat, mais plut�t �aptes� pour des soins m�dicaux et des m�dicaments pour traiter la malnutrition et ses cons�quences parfois gravissimes. En tout �tat de cause, �tant p�re de famille et retrait�, et sachant bien de quoi je parle, je me permets de r�it�rer mon inqui�tude en esp�rant une solution, une fois pour toutes, � ce probl�me qui prend chaque jour plus d�ampleur et qui �rode fortement les revenus de toutes les classes sociales. Je me projette d�j� avec angoisse sur le prochain Ramadan.