Sur les 30 s�nateurs d�sign�s hier dans le cadre du renouvellement de moiti� du tiers pr�sidentiel, le pr�sident de la R�publique a reconduit 15 s�nateurs sortants, nomm� l�ancien chef de file des redresseurs du FLN et orient� vers la fonction parlementaire 6 des 11 ministres partis avec le gouvernement Ouyahia. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Abdelkader Bensalah, le pr�sident sortant du S�nat, est nomm� � nouveau pour l�exercice d�un autre mandat de s�nateur, voire, subs�quemment, une prorogation de son mandat au poste de pr�sident de la Chambre haute du Parlement. Ceux qui avaient pr�dit l�entr�e au S�nat d�Ahmed Ouyahia, le secr�taire g�n�ral du RND d�missionnaire, ont vu tout faux. De m�me s�agissant de l��prouv� Abdelaziz Belkhadem, le secr�taire g�n�ral du FLN contest�, qui, lui aussi, a �t� d�barqu� du gouvernement. Ce dernier souffrirait m�me de la nomination de Salah Goudjil qui fut longtemps chef de file du mouvement de redressement du FLN. Belkhadem ne se r�jouirait pas �galement de la d�signation de l�ancien ministre de la Formation professionnelle, El Hadi Khaldi, qui, comme Goudjil, lui a port� l�estocade. Il faut peut-�tre lire un signal de la part de Bouteflika dans ces deux nominations. Surtout que, entre Belkhadem et les redresseurs du FLN, la partie est loin d��tre jou�e. En nommant Goudjil et Barkat s�nateurs, le pr�sident Bouteflika, sollicit� par les redresseurs pour destituer Belkhadem, voudrait signifier sinon convenir de la d�marche, du moins ne la prend pas en horreur. Car pour sanctionner, Bouteflika le fait habilement et taille dans le vif. Ainsi les anciens ministres MSP, Sma�l Mimoun et Abdellah Khanafou, tous deux partis avec le gouvernement Ouyahia, n�ont pas �t� nomm�s. Tout comme les anciens ministres de la Communication et de l�Habitat, Nacer Mehal et Noureddine Moussa qui ne font pas partie du gouvernement Ouyahia qui d�sormais go�teront au bonheur parlementaire. Si, pour les ministres MSP, la sanction est immens�ment politique, li�e � la rupture de ban de leur parti avec la coalition pr�sidentielle, il n�en serait pas de m�me pour Mehal et Moussa. Bouteflika leur tiendrait rancune pour quelques motifs qu�il reste � d�couvrir. Le pr�sident de la R�publique a recycl� dans la vie parlementaire 6 ministres d�barqu�s du gouvernement avec Ahmed Ouyahia. Il s�agit de Sa�d Barkat, Djamel Ould Abbas, El Hadi Khaldi, Sa�dia Nouara Dja�far, Hachemi Djiar et Boubekeur Benbouzid. Cela �tant, pour ne pas d�cevoir la mouvance islamiste, Bouteflika a puis� dans le tout nouveau parti du ministre des Travaux publics, en nommant A�cha Barki, membre du bureau politique du TAJ. Ce qui confirme les desseins pr�t�s au TAJ de r��quilibrer l��quation apr�s la d�fection du MSP. Le pr�sident de l�Etat, qui n�a pas jug� utile de reconduire Mustapha Boudina et Lazhari Bouzid, entre autres, a pris le soin de contenter la famille r�volutionnaire, en y maintenant quasiment les s�nateurs pr�c�demment nomm�s � ce titre, Mohand Akli Benyoun�s, Yacef Sa�di, Zohra Drif-Bitat, mais aussi en d�signant Ali Mahsas. Par ailleurs, seulement 6 femmes ont �t� d�sign�es dans le lot des 30 s�nateurs nomm�s. Parmi elles, l�interpr�te personnelle de Bouteflika, Mme Hafidha Benchehida. Il faut noter aussi que, du coup, Bouteflika a pourvu aux postes auparavant vacants au sein du S�nat.