De nos envoy�s sp�ciaux � Rustenburg, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid Comme une mal�diction, les matches d�ouverture des grandes manifestations footballistiques se terminent sur d�inexplicables r�sultats de parit�. Afrique du Sud- Cap-Vert de cette 29e Coupe d�Afrique des nations n�a pas d�rog� � la r�gle au grand dam des millions de fans des Bafana-Bafana. Le pays-organisateur peut-il pr�tendre au statut d�un des favoris de ce tournoi africain ? A la vue de la prestation des camarades du capitaine Khumalo, samedi, face aux �Bleus� cap-verdiens, cet �cheveau n�est pas difficile � d�m�ler. La s�lection sud-africaine a pr�sent� l�une des composantes les moins s�duisantes depuis que ce pays participe � la CAN. C�est vrai que l�on peut ais�ment reprendre le flambeau des Masinga, Williams, Fish, Tinkler et autre Doctor Khumalo, sacr�s sur le sol sud-africain en 1996, mais le team choisi par Gordon Ogesund est une p�le copie de ce qu�avait pr�par� le br�silien Parreira lors du Mondial-2010. A savoir, un ensemble sans g�nie, souvent � court de r�solutions face � ses adversaires et physiquement � la peine. Face � des capverdiens qui �trennaient leur premi�re participation � une CAN, les fr�res de Tshabalala ont fait semblant de presser leurs invit�s du jour pendant un quart d�heure avant de ranger leurs souliers. Le vis-�-vis fera, d�s lors que la confiance montait en puissance, tout ce qu�un faire-valoir, ou suppos� tel, est en droit d�accomplir : multiplier les assauts dans la zone de v�rit� adverse, tenter des actions spectaculaires comme celles r�alis�es par Platini (un ciseau imparable qui, s�il avait �t� ex�cut� avec succ�s, aurait constitu� un pur moment de football) et, mieux, imposer leur empreinte sur le d�roulement du match. Samedi, le Cap-Vert a livr� un match de haute facture et n��tait ce un manque de concentration dans les situations de conclusion, le score en serait autrement diff�rent de ce partage sans but (0-0) siffl� par l�excellent arbitre alg�rien, Djamel Ha�moudi (voir encadr�). Le Maroc a failli La m�saventure v�cue par les Bafana-Bafana n��tait pas la derni�re � laquelle le public (moins nombreux faut-il le signaler) du FNB Stadium de Johannesburg �tait convi�. Le Maroc- Angola qui suivra une heure plus tard a failli livrer la seconde surprise du jour. Les Lions de l�Atlas, pr�sent�s comme un s�rieux outsider malgr� le fait qu�ils se soient qualifi�s � ce tournoi sur le fil contre le Mozambique, ont fini par comprendre qu�un match de football se joue sur quatre-vingt dix minutes. Et la bataille physique propos�e par les Palencas Negras, ajout�e � une vitesse et une explosivit� au-dessus de la moyenne, a failli emporter le groupe de Rachid Taoussi. Le bon rendement r�alis� par El- Hamdaoui et Cie en premi�re mi-temps laissait supposer une balade de sant� pour les co�quipiers de Benatia qui avaient accul� le camp de Lama sans pouvoir le franchir. Il n�en fut rien d�s le retour des vestiaires puisque Manucho, Mateus, Djalma et autre Miguel vont mettre le pied sur le champignon et vont taquiner le rectangle de v�rit� d�fendu par le toujours jeune Lemyaghri. Ce dernier �vitera le pire � son �quipe, malgr� sa toile intervenue dans les dix derni�res minutes (une balle rel�ch�e dans le pied d�un attaquant angolais). Il faut dire que ce n�est pas la premi�re fois que les marocains manquent leurs d�buts dans pareils tournois. Lors de la derni�re �dition, face � la Tunisie, ils avaient �galement �chou� (d�faite 2-1) alors que tous les bookmakers les donnaient favoris pour le Graal et ce, d�s lors qu�ils avaient sorti, en �liminatoires, le mondialiste alg�rien. M. B.