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C�EST MA VIE
�On a vol� mon nom� (3e partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 01 - 2013


Par Abdelkader T.
Fatiha et Kader, d�un commun accord, ont d�cid� de se quitter � l�amiable. Elle s�est mari�e avec un homme de Tlemcen, et chacun a suivi sa voie. Mais voil� que 40 ans plus tard, Kader re�oit une convocation d�un huissier de justice de la ville d�Oran lui demandant de r�gulariser le mariage et d��tablir un livret de famille.
Plus de quarante ans apr�s, on vient aujourd�hui me demander de l�gitimer une relation de jeunesse avec toutes ses erreurs et il para�t que des t�moins ont �t� cit�s et ont d�clar� avoir assist� � la c�r�monie de mariage ainsi qu�� la r�union (djema�) de rupture et qu�ils m�avaient entendu avoir prononc� mon accord du divorce. Ce que je trouvais aberrant et insolite dans cette histoire c�est ce t�moignage venant de deux personnes, �g�es de 78 et 98 ans. Comment deux vieillards peuvent-ils se souvenir parfaitement de la c�l�bration du mariage et du divorce ? Comment peuvent-ils avoir la certitude que c��tait moi, alors que moi-m�me je ne pourrai nullement les reconna�tre ? Entre Fatiha et moi, il n�y avait jamais eu de mariage et encore moins de divorce, je suis entr� dans sa vie par une simple invitation et je suis parti tout bonnement par une autre invitation apr�s avoir constat� qu�un pr�tendant avait pris son r�le d�heureux zouave. Alors, pourquoi ces deux t�moins n�ont pu se souvenir de la pr�sence de ce monsieur avant mon d�part ? Inquiet, j�avais demand� conseil et assistance � un avocat qui m�avait sugg�r� dans un premier temps de solliciter un avocat au niveau de la ville d�Oran afin d�effectuer une opposition � la requ�te et d�noncer la duplicit� des t�moignages. Quelques jours plus tard, l�avocat d�Oran m�apprit avoir lanc� la proc�dure d�opposition, et � la lecture du dossier, il ressort que c�est le premier enfant aujourd�hui �g� de 36 ans qui avait effectu� les d�marches pour cette r�gularisation, que Fatiha r�side avec son mari et ses deux filles, actuellement en France, apr�s avoir acquis la nationalit� fran�aise. �Ma�tre, parlons- nous de la m�me personne ?� Je ne pouvais que rester constern� par cette nouvelle. L�avocat m�avait annonc� qu�il avait re�u la visite de cet homme qui voudrait prendre contact avec moi, dans le cadre d�un arrangement � l�amiable, j�avais tout simplement avou� que je ne suis pas en d�saccord et encore moins en conflit avec quiconque pour accepter une r�conciliation, donc mon refus avait �t� cat�gorique. �Ma�tre, je ne suis pas dispos� maintenant � rencontrer ces jeunes hommes et surtout � me pr�senter � la barre des accus�s pour justifier des actes de jeunesse datant de plus de quarante ann�es. Certes, ma part de responsabilit� est assez engag�e mais celle de Fatiha l�est beaucoup plus. J�ai simplement v�cu mon �poque avec une insouciance de jeune sans plus, et mon d�part avait �t� demand� et souhait� par cette femme, et aujourd�hui, je n�ai de compte � rendre � personne. Cependant, je demande le maintien de mon opposition et je demande tout d�abord une analyse d�ADN pour bien d�terminer le bien-fond� de cette filiation et en accepter toutes les cons�quences. Vous en conviendrez, Ma�tre, en d�autres lieux, avec une telle p�riode, j�aurais largement b�n�fici� d�un droit de prescription. Alors, j�estime que cet enfant devra d�abord venir me voir, me conna�tre et m��couter avant d�entamer une telle action irr�fl�chie et insens�e.� Quelle fut mon grand �tonnement lorsque je recevais ce jour-l� une communication sur mon t�l�phone portable : �Je suis Fatiha.� Pour une surprise, c�en �tait vraiment une et de grande taille ! Sans aucune r�action, j�avais r�pondu : �Que le monde est petit !� Elle me pr�cisa que c�est uniquement pour permettre � ses enfants de constituer le dossier de demande de nationalit� fran�aise avec une r�sidence en France, qu�une proc�dure dans le sens d�une r�gularisation du mariage et l��tablissement du livret de famille a �t� demand�e par ses enfants. Elle me parla longuement du pardon pour tout le mal qu�elle avait pu me faire, que je devrais lui faire confiance et m�assura qu�aucun mal ne pourra m�atteindre. Pour toute r�ponse, j�avais �voqu� le souvenir de notre s�paration en bonne amiti� et sur son souhait, alors qu�elle �tait en compagnie d�un pr�tendu en laisse, alors pourquoi maintenant ces faux t�moins et ces mensonges ? C��tait, disait-elle, pour lancer la proc�dure devant une juridiction, il fallait donner une version logique des choses, que ses enfants n�auront en rien � rougir du pass� et aussi pour lever toute �quivoque. Elle me faisait part aussi de sa bonne volont� � me pardonner, � oublier � jamais nos d�m�l�s, que ces actions en justice n�avaient en sorte qu�un caract�re administratif sans plus. �Vu notre �ge aujourd�hui, disait-elle, le plus important, pour les bons musulmans que nous sommes, c�est l�indulgence, le discernement et aussi la bienveillance. � Elle comptait sur mon aide et mon soutien pour les d�marches quant � la r�gularisation de leurs documents, sans pour autant relater certaines r�alit�s qui pourraient lui nuire vis-�-vis de ses enfants, de son mari et de ses filles. � A cet �ge-l�, M. Kader, j�ai grand besoin de ta bienveillance, de ton appui pour taire les d�tails de notre aventure.� �Pensez-vous, Madame, que c�est supportable que ces enfants, qui se disent subitement �tre les miens, que je n�ai jamais vus, d�ailleurs eux-m�mes ne sont pas en mesure de me reconna�tre, viennent apr�s plus de trente ans m�exiger une reconnaissance et une inscription de leur lien avec moi, apr�s m�avoir poursuivi faussement en justice, sans aucun document et surtout pr�sentant de faux t�moins se rappellant de ma personne, oubliant mon rempla�ant direct ? Bien s�r que non, alors avant toute chose, je dois vous dire que moi aussi j�ai subi des changements notamment dans mes comportements et mes visions, je reste tr�s circonspect et plus coh�rent dans la prise de d�cisions.
Le premier enfant, aujourd�hui �g� de 36 ans, avait effectu� les d�marches pour cette r�gularisation. Fatiha r�side avec son mari et ses deux filles, actuellement en France apr�s avoir acquis la nationalit� fran�aise.
N�anmoins, avant toute action, je devrais prendre d�abord conseil aupr�s des miens et �couter les recommandations de mon avocat, et quelles que soient les d�cisions arr�t�es, je vous en ferai part.� Tout en mettant fin � cet entretien, j��tais timor�. A ses enfants, maintenant qu�ils sont devenus des hommes, et enfin ils se souviennent en fait qu�ils ne portent que mon nom, avant de pouvoir un jour accepter une quelconque entrevue, j�aimerais surtout leur dire ceci : �Il me semble que votre m�re vous a depuis longtemps racont�s des faits illusoires, peut-�tre en vous faisant croire qu'elle avait �t� victime d'un mauvais mariage alors qu'en v�rit�, c��tait une mauvaise et p�nible relation pour chacun de nous. A l��poque, j��tais en d�but de carri�re, travailleur mais pas assez riche, ce qui a fait croire � Fatiha et � sa m�re que je ne repr�sente aucun int�r�t. La vie entre nous �tait p�nible, et tr�s souvent, j��tais renvoy� de chez elles � la suite de sc�nes tragiques et de m�lodrames au vu et au su de tout le voisinage. J�avais tellement subi des humiliations dans ces sc�nes de disputes que souvent quelques voisins me disaient tout bas qu�il valait mieux pour moi de partir le plus loin possible de ces deux femmes. Ils avaient en fait pi�t� de moi. Elle vous a fait croire que je vous ai abandonn�s sans aucune raison v�ritable. Je suis parti, pouss� � bout. Je subissais des pressions atroces, et supporter davantage m��tait impossible. Alors, j�avais � choisir entre rester avec cette femme et sauver mon honneur. Etre le pitre de ces dames, cela n��tait pas � ma convenance Sans chercher � nuire � la r�putation de Fatiha ou avancer des mensonges � son encontre, sachez qu�un jour j�avais fortement aim� cette femme ; sa m�chancet�, sa tromperie ont g�ch� notre relation. Mais on s'�tait quitt� dans l'amiti�, selon ses d�sirs. Pardon ! Pardon ! Je ne veux nullement vous faire du mal, car je n�ai aucun sentiment de rancune ou de ressentiment envers vous, seulement, c�est avec amertume et tristesse que je parle de tout ceci, je vous demande de m'en excuser. Avec toute ma bonne volont�, je n'arrive pas � vous situer dans mon quotidien, je ne gardais que quelques petits souvenirs de vous, datant de plus de 40 ans, que le temps efface de plus en plus. Vous en conviendrez qu�une telle p�riode pourra avoir raison du moindre souvenir et d�un quelconque sentiment. Ce qui m'avait longtemps pes� sur le c�ur, c'�tait votre manque d'enthousiasme pour la qu�te de la v�rit�. Mais votre visite aurait pour preuve votre certitude � �couter l'autre partie. Pourtant, je n'ai pas � vous demander de me juger ou de m'aimer, seulement, vous aurez pu au moins venir me voir, m��couter avant de me condamner. Ne serait-ce que pour le nom que vous portez et qui est le mien. Pensez-vous que c��tait facile pour moi de me pr�senter devant vous et dire tout b�tement me voil� ? Certes, non ! Ni mon �ducation, ni ma dignit�, ni certains aspects de mon temp�rament ne pouvaient me permettre cela, car je risquais d��tre confront� � votre refus et � un nouvel affront surtout que Fatiha ne pourrait vous permettre de m'�couter, d�une part. D'autre part, je voulais �viter toute rencontre avec Fatiha afin de ne pas renouer avec ce p�nible pass�. A l�id�e du souvenir, j�en souffre encore.


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