Et si la d�ception alg�rienne durant cette Coupe d�Afrique des nations servait de d�clic pour un nouveau d�part pour la s�lection de Vahid Halilhodzic ? Ne dit-on pas que les meilleures conqu�tes se construisent depuis les pires d�sillusions ? L�Alg�rie a mal dig�r� sa sortie pr�coce de la CAN-2013. Une �limination que les observateurs r�unis n�ont pu expliquer. Pour la plupart d�entre eux, les Verts ont manqu� de r�ussite, d�exp�rience et, bien mieux, d�un leader. Sur le terrain pourtant, les co�quipiers de Sofiane Feghouli semblaient avoir tout donn�. Ils ont, en fait, tout donn�, eux qui, pour la plupart, d�couvraient l�ambiance d�une phase finale de la CAN. Or, pour esp�rer titiller les grands du continent, une sacr�e dose d�exp�rience et de r�ussite devient naturellement n�cessaire. Avec un v�cu plus prononc� des exp�ditions africaines, Ziani, Yebda et compagnie ont failli briser le mythe de la domination des Pharaons, les Lions indomptables et autres Super Eagles. Lors de la CAN-2010, le r�ve des hommes de Sa�dane a �t� frein� par un terrible manque de fra�cheur physique, les blessures mal soign�es ou intervenues au cours du tournoi (Meghni et Bezzaz) et, enfin, un tristement c�l�bre arbitrage d�un certain Koffi Codjia. Perdre, c�est apprendre Des ingr�dients qui �pimentent � toujours le d�roulement d�une comp�tition de la CAF. Cette ann�e encore, les Verts ont souffert d�un d�s�quilibre sur le plan physique, la plupart des convoqu�s pr�sentaient un important d�ficit comp�titif, des blessures compromettantes (Yebda et Bougherra) et un arbitrage douteux qui, sur les deux premiers matches (Tunisie et Togo), a priv� l�Alg�rie de ses droits �l�mentaires (trois penalties dont deux face au Togo). A ces effets n�gatifs, il faillit ajouter le manque de r�ussite, l�inexp�rience des 2/3 du groupe sans oublier l�absence d�un (vrai) leader, l�apport de Medhi Lacen malgr� toutes les qualit�s sportives et humaines du milieu de Getafe, s�av�ra insuffisant. Sofiane Feghouli, � l�instar de 18 autres joueurs retenus pour cette CAN par Halilhodzic (seuls Bouazza, Bezzaz et Halliche ont disput� au moins un match en Coupe d�Afrique des nations), r�sumera mieux que quiconque la douleur d�une �limination et d�licatesse de disputer une telle �preuve d�pourvue de certains param�tres. �Nous avons d�montr� ce soir (mercredi pass�, Ndlr) que nous sommes capables de tenir t�te � une �quipe comme la C�te-d�Ivoire. L��quipe a prouv� qu�elle a de l�avenir. Maintenant, la CAN est derri�re, nous devons bien retenir la le�on, continuer � travailler en vue des prochaines �ch�ances. Lors des trois matches disput�s dans cette CAN, je pense qu�on a vu un beau football. Maintenant, nous devons nous concentrer sur notre prochain rendez-vous face au B�nin (�liminatoires du Mondial-2014, Ndlr). Une grande �quipe, �a se construit uniquement dans la douleur�, dira le strat�ge de Valence. Stabilit� et continuit� Un t�moignage appuy� par Rafik Halliche qui a brill� lors de la CAN-2010 en Angola et dont le retour � la s�lection a remis de l�ordre � une d�fense tr�s instable depuis que l�ex- Husseind�en a disparu des terrains pour cause de blessures � r�p�tition. �Je pense que nous avons honor� le football national, on a une jeune �quipe p�trie de qualit�s et qui peut aller loin � l�avenir. Nous devons admettre que nous avons commis des fautes lors de cette CAN, mais c�est � travers �a qu�on progresse. Nous devons continuer � travailler pour �tre plus performants�, assure le d�fenseur central de l�Academica Coimbra. Pour ce dernier, le moyen de retrouver le sourire est de faire confiance au groupe ainsi qu�� l�entra�neur qui, de l�avis de Halliche, est pour beaucoup dans la renaissance que l�EN est en train de vivre ces derniers mois. �Pour le coach national, on souhaite qu�il reste avec nous, il y va de la stabilit� de l��quipe�, confie-t-il. Un v�u que partage l�ensemble des joueurs pour qui �Halilhodzic a su donner une nouvelle �me � l��quipe. C�est quelqu�un de professionnel qui aime son travail. Nous n�avons pas, par ailleurs, le droit de tout changer sachant que, dans deux mois, nous avons le B�nin � pr�parer. S�il est bon de se remettre en question afin de corriger ses erreurs, la stabilit� est indissociable � la r�ussite de notre �quipe. C�est m�me vital�, expliquait, de son c�t�, Djamel Mesbah.