Les obs�ques du cin�aste alg�rien Abderrahmane Bouguermouh, d�c�d� dimanche apr�s-midi, � l�h�pital de Birtraria d�Alger, des suites d�une longue maladie, ont eu lieu, en milieu de journ�e hier, � Ifri Ouzellagu�ne, dans la wilaya de B�ja�a. La d�pouille du d�funt a �t� inhum�e dans sa terre natale, en pr�sence d�une foule nombreuse et de plusieurs personnalit�s. La localit� d�Ifri Ouzellagu�ne, haut lieu historique ayant abrit� le Congr�s de la Soummam qui a donn� naissance � l�Etat alg�rien, un certain 20 ao�t 1956, s�est av�r�e exigu� pour contenir cette mar�e humaine qui a d�ferl� des diff�rents coins de la Kabylie et de nombreuses autres r�gions du pays pour un ultime hommage au monstre sacr� de la culture alg�rienne et pr�curseur du cin�ma amazigh. Les autorit�s de wilaya, des amis, plusieurs personnalit�s artistiques du th��tre, du cin�ma et de la chanson sont venus lui rendre un dernier hommage. Le po�te Benmohamed, les cin�astes Ahmed B�jaoui, Amar Laskri, Hadjadj, Fawzi Sa�chi et de nombreux com�diens ayant travaill� avec le d�funt pour ne citer que ces quelques noms de la sph�re culturelle en Alg�rie, ont tenu � marquer de leur pr�sence le �d�part pour l��ternit� de cette ic�ne du cin�ma. Des leaders associatifs dans la r�gion n�ont pas manqu� toutefois de d�plorer l�absence de la ministre de la Culture qui s�est content�e d�adresser un message dans lequel elle salue �la m�moire d�un grand homme du cin�ma� et que sa disparition, indique-t-elle en substance, �constitue une perte pour la culture alg�rienne�. Des t�moignages sur le disparu soulignent ses qualit�s humaines mettant en avant l�estime et le respect de tous ceux qui l�ont connu. �Un homme de conviction et un grand cin�aste�, a-t-on � chaque fois tenu � rappeler. Da Abderrahmane laisse � la post�rit�, des �uvres denses et m�res � la mesure de son immense talent. On citera � titre d�exemple : Les Oiseaux de l��t� (1978) et Kahla wa Ba�da (Noir et Blanc), ayant connu un grand succ�s populaire en 1980, ou encore la premier film d�expression kabyle, la Colline oubli�e, une adaptation du roman �ponyme de Mouloud Mammeri. Da Abderrahmane s�en est all� comme il a v�cu : digne. L�artiste ne meurt jamais. Va en paix, tu sera immortalis� � travers tes �uvres.