De nos envoy�s sp�ciaux � Rustenburg, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid La finale de la CAN-2013 se jouera demain soir au FNB Stadium de Johannesburg. Un finish in�dit, comme l��tait cette 29e �dition qui a bouff� les cadors et les favoris dont le dernier n�est autre que le Ghana. Baisser de rideau donc sur la f�te panafricaine du football. Une f�te qui a tenu ses promesses en d�pit des ratages des Verts, l��limination pr�coce du champion sortant, puis de l��quipe du pays h�te, enfin du Ghana, quadruple champion d�Afrique. La nouveaut�, cette ann�e, au cours de ce rendez-vous africain pour lequel ni l�Egypte, ni le Cameroun encore moins le S�n�gal, ne s��taient invit�s, est cet sacerdoce retrouv� par les pays de l�Afrique de l�Ouest. Le Burkina- Faso, le Mali, le Togo, certainement le Cap-Vert, sans oublier la C�ted�Ivoire ont fait cavalier seul, ou presque, au sortir du premier tour qui aura vu le Maghreb perdre ses deux candidats. A l�arriv�e, la meute de la C�d�ao s�est d�sagr�g�e sous les coups de boutoir des Black Stars et des Super Eagles. Des cinq postulants � la succession des Chipolopolos, les Etalons du Burkina-Faso ont soutenu le rythme et ont fini par �viter un derby anglophone, entre le Nigeria et le Ghana. Ces deux fr�res ennemis se sont jur�s de conclure la f�te ce dimanche 10 f�vrier par une explication qui sentirait le souffre. Une revanche. C��tait compter sans la d�termination des joueurs du Belge Paul Put, de d�jouer les pronostics et d�emp�cher les Black Stars d�atteindre leur neuvi�me finale. Demain soir, les Burkinab�s voudront continuer l��uvre du Cameroun, une s�lection de la r�gion ouest-africaine, qui avait brim� les Super Eagles en trois occasions, trois finales (1984, 1988 et 2000). Ce sont juste des approches sp�culatives, mais les chiffres sont t�tus : les s�lections anglophones qui parviennent � l�ultime match de la CAN (Ghana et Nigeria notamment) avaient mordu la poussi�re devant leurs adversaires de l�Afrique de l�Ouest. Il y a le Cameroun, mais �galement la C�te-d�Ivoire, en 1992 au S�n�gal, face au Ghana. Le Burkina-Faso saura-t-il perp�tuer la tradition, lui qui, lors du premier tour, a tenu en respect les joueurs de Stephen Keshi ? La r�ponse est attendue dans moins de quarante-huit heures sur la pelouse du FNB Stadium de Johannesburg. Bourreaux du groupe de la mort L�arriv�e du Nigeria et du Burkina-Faso � cette grande finale n�aura pas �t� une mince affaire. En tout cas, � suivre le parcours des deux s�lections, l�on comprend mieux comment et pourquoi ces deux teams ont r�ussi � atteindre ce stade de la comp�tition. Au d�but de cette CAN, et m�me bien avant, le Nigeria, malgr� son palmar�s, et le Burkina-Faso avaient �t� cas�s� dans une grille o� figurent g�n�ralement les bras courts, ceux qui n�ont pratiquement aucune chance de monter sur le podium. Le Nigeria du fait que Stephen Keshi, son s�lectionneur, ait fait appel � une composante pour le moins exp�rimentale o� les locaux ont eu le privil�ge de dompter les vedettes nig�rianes d�Europe. Des �l�ments comme Odenwengie, Taiwo et autre Ameobi se sont vu signifier des mises � l��cart pour le moins diplomatiques. Les fans des Super Eagles, les m�dias nig�rians aussi, ont d�sapprouv� mais Keshi est rest� de marbre. D�ailleurs, � l�issue de la demi-finale contre le Mali, il eut cette belle r�plique en direction de tous ceux qui critiquaient ces choix. �Oui, je suis heureux. Au d�but, c��tait difficile de faire comprendre � tout le monde ma mani�re de travailler. Il fallait faire adh�rer les joueurs, les responsables de la f�d�ration et tout un peuple. Ma patience et vos critiques m�ont aid� � construire. Aujourd�hui, je suis fier de ce que nous avons accompli ensemble�, assurait celui qui a repris les affaires de la s�lection nig�riane en novembre 2011. Cette difficult�, le nouveau sorcier blanc des Etalons l�a v�cue � sa mani�re. Le Burkina-Faso qui a termin� au pied du podium quand, en 1998, il avait organis� sa CAN sous la conduite du sorcier blanc, le Fran�ais Philipe Troussier, dispose actuellement de sa plus belle g�n�ration de football. Les Pitroipa, Kabore, A, Traor�, Banc� et autre M. Dagano arrivent pratiquement � maturit� � l�occasion de cette phase finale. Aid� par son �tat d�esprit conqu�rant, le groupe burkinab� a entam� ces joutes sans pression. Comme d�ailleurs les Nig�rians. C�est pourquoi, ce duo qui a partag� le leadership de la poule C au cours du premier tour a pris du plaisir � se d�lecter les favoris du tournoi, ceux qui animaient le groupe dit de la mort avant d��jecter, au tour suivant, deux �quipes de la poule B (Mali et Ghana) visiblement �reint�s par leur quart de finale devant l�Afrique du Sud et le Cap-Vert respectivement. C�est dire que ces deux formations qui se sont quitt�es sur un nul lors du match d�ouverture du groupe C � Nelspruit ont mis � profit leur statut d�outsiders. Demain soir, ce tour de passe-passe n�aura pas lieu de cit� : seule la victoire sera belle.