De nos envoy�s sp�ciaux � Rustenburg, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid Et la boucle sera boucl�e La f�te de la balle ronde africaine s�ach�ve ce soir avec le d�roulement de la finale que personne, ou peu, n�attendait. Nigeria-Burkina Faso a d�j� eu lieu durant cette 29e �dition, � bombela le 21 janvier dernier. Alain Traor�, qui a quitt� la CAN suite � sa blessure, avait r�pondu au but d�Emmanuel Emenike (1-1). Comme pour la petite finale, hier soir, entre le Mali et le Ghana, le match de ce soir ne vaudra pas pour les points attribu�s. Il n�y en aura pas, d�ailleurs. C�est une finale et elle est � gagner apr�s 90 ou 120 minutes et durant la s�rie fatidique des tirs au but. Les Super Eagles et les Etalons ont pr�vu tous ces sc�narios. Celui qui triomphera en ce 10 f�vrier 2013 le sera parce qu�il aura os� plus, mieux jou�, profit� des erreurs de son vis-�- vis ou bien eu de la chance. Il en sortira, quelle que soit la mani�re, grandi. Serait-ce la passe de trois pour le Nigeria ou une �premi�re� pour le Burkina-Faso ? R�ponse ce soir au FNB Stadium de Johannesburg. Mais avant de r�pondre, il est bon de mettre en �vidence les valeurs en pr�sence. A tout seigneur, tout honneur : le Burkina-Faso, grand trublion de cette manifestation footballistique continentale, s�invite au show final pour la premi�re fois. Les Burkinab�s avaient, par le pass�, failli conna�tre cet aboutissement, chez eux, en 1998. A l��poque, sous la conduite de Philipe Troussier, les Etalons avaient p�riclit� face aux Pharaons (0-2) lors des demi-finales. Un deuil national avait m�me �t� d�cr�t� cette ann�e-l�. Depuis, le Burkina-Faso a jur� de r�pondre pr�sent � toutes les phases finales, m�me si en 2006 et en 2008, l��quipe burkinab� a suivi les matches derri�re le petit �cran. Une telle m�saventure, les camarades de Dagano ont failli la revivre cette ann�e o� la Centrafrique a constitu� un s�rieux obstacle au tour final (d�faite 0-1 � Banjul et victoire � l�arrach� 3-1 � Ouagadougou). Derri�re ce retour au premier plan des joueurs d�une certaine exp�rience (Kabore, Pitroipa et Sanou) qui ont parfaitement encadr� les jeunes Rouamba, Alain Traor� et Nacoulma. Des expatri�s surtout qui ont fait profiter l��quipe de leur professionnalisme et l�amour de la patrie. Faut-il oublier le r�le jou� par le Belge Paul Put, admis � la barre technique des Etalons depuis deux ans environ, lui qui avait roul� sa bosse dans certains pays de l�Afrique de l�Ouest australe (Gambie) o� il a acquis l�exp�rience des terrains africains. Ce soir encore cette escadrille connue pour son agressivit�, sa ma�trise des strat�gies et l�explosivit� de ses attaquants se donnera � c�ur joie pour d�truire les mythes. Car, � bien des proportions, le Nigeria est un mythe sur le concert du football continental. Au niveau des clubs, chez les jeunes, les f�minines qu�� travers les Super Eagles. La passe de trois pour les Super Eagles Le mot hasard n�a pas droit de cit� au pays du Port-Harcourt. Le Nigeria est une nation o� la balle ronde est une seconde religion. Cet attachement pour le football ne date pas d�hier. Au d�but des ann�es 1980, quand le Nigeria a abrit� sa seule CAN qu�il a d�ailleurs remport�e face � l�Alg�rie en 2000, le Nigeria a co-organis� la 22e �dition avec le voisin du Ghana), peu de gens entendaient parler de joueurs r�pondant aux noms d�Okala, Odegbami, Okechekwu et autre Muda Lawal. C�est vrai que le Nigeria a termin� les Jeux africains d�Alg�rie derri�re l�EN de Rachid Mekhloufi, mais avant, c��tait le d�sert pour le football du premier producteur de p�trole au monde. Surtout en s�lection, car pour ce qui est des clubs, le sport roi nig�rian a produit de grandes formations � l�instar des Shotting Stars, Enugu Rangers ou, bien apr�s, Iwanwanyu et Enyimba. Les Green Eagles (l�appellation initiale de l�EN nig�riane) ont attendu, donc, la 12e phase finale de la Coupe d�Afrique des nations, chez eux, pour d�couvrir le sommet et y demeurer aussi longtemps que possible. Ceci dit, malgr� un sacre controvers� contre l�Alg�rie (3-0) dans un Surelere Stadium � feu et � flammes, cette s�lection qui a connu de nombreux grands techniciens (le N�erlandais Clemens Westerhoof et l�Allemand Otto Pfister, entre autres) a attendu l�an 1990 pour refaire surface en � Alg�rie contre l��quipe de Rabah Madjer. A cette �poque, les petits Aigles avaient pour noms Rufai, Okocha et Siasia. La finale d�Alger perdue, le Nigeria parviendra, comme lors de la finale des JA d�Alger, � se relever et, cette fois encore, � planer sur le football continentale. Triomphateurs � Tunis, en 1994, les Super Eagles disputeront le Mondial am�ricain puis les deux �v�nements plan�taires qui vont suivre (France-1998 et Japon-Cor�e du Sud 2002) entrecoup�e par une nouvelle perdue en Coupe d�Afrique (2000) face au bourreau jur� du Cameroun (1984, 2000 et 2002). Un �loquent palmar�s que les Nig�rians ne doivent � personne sinon � des �l�ments de la trempe de feu Rashid Yekini, Okocha, Kanu, Amokachi, Keshi, etc. le Burkina-Faso, dont le palmar�s est quasi-vierge, souffrira-t-il pour autant de la diff�rence ? M. B. Les �quipes probables Nigeria (4-3-3) : Enyeama, Ambrose, Eichiejile, Oboabona, Omeruo, Moses, Mba, Mikel, Ideye Onazi, Emenike. Burkina-Faso (4-5-1) : Daouda Diakit�, Bakary Kon�, Paul Coulibaly, Mady Panandeteguiri, Djakaridja Kon�, Florent Rouamba, Charles Kabore, Prejuce Nacoulma, Aristide Banc�, Wilfried Sanou, Jonathan Pitroipa.