Comment r�animer une fili�re ol�icole moribonde du pays ? C�est certainement la question que se sont pos�e le pr�sident Sadek Sabaoui et ses amis de la Chambre d�agriculture de Boumerd�s avant de lancer les activit�s entrant dans le cadre de la premi�re foire nationale de l�olive et de l�huile d�olive (du 14 au 18 f�vrier ) � A�t Amrane, � 20 km � l�est de la ville de Boumerd�s. Au plan organisationnel, 76 exposants venus de 9 wilayas sont pr�sents � cette premi�re. Les organisateurs, soutenus par la wilaya et la Direction des services agricoles (DSA), de la m�me r�gion, ont vu grand en rameutant diverses entit�s travaillant directement dans la fili�re ou dans le domaine agricole en g�n�ral comme El Flissi Dahmane, propri�taire d�une p�pini�re � Corso de plans d�olivier, les centres de recherche dans le domaine agricole, les �tablissements financiers tels que la BADR ou la soci�t� Solar Energy Algerian, sp�cialis�e dans l��conomie de l��nergie et la fourniture d��quipements d�irrigation avec les panneaux solaires pour la production de l��nergie �lectrique. �Notre souhait est d�ouvrir un espace aux professionnels de la fili�re leur permettant par la m�me d��changer leurs exp�riences mutuelles. De plus, la p�riode choisie co�ncide avec le mois de yennayer qui est un �v�nement important de notre culture ancestrale�, dira le pr�sident Sabaoui. �C�est une initiative que nous renouvelleront pour tenter de d�velopper d�abord la culture massive de l�olive et la production de l�huile d�olive pour ensuite poser la probl�matique de la qualit� de cette production �, a estim� de son c�t� Mohamed Kharroubi, DSA de Boumerd�s. Dans le programme annexe � cette foire, inaugur�e par Kamel Abb�s, wali de Boumerd�s, les organisateurs lancent un concours du meilleur producteur d�huile. Par ailleurs, plusieurs conf�rences en relation avec la culture de l�olivier, la production de l�huile d�olive et le recyclage des rejets provenant de la trituration (broyage) de l�olive ont �t� tenues. Le visiteur de cette foire aura ainsi le loisir de discuter avec les producteurs de l�huile d�olive ou faire quelques achats de produits du terroir comme les figues s�ches enrob�es de chocolat noir de chez Abid Mourad, venu de Beni Maouche, dans la wilaya de B�ja�a, pour exposer, faire conna�tre et vendre 14 produits faits � partir de figues s�ches. Les autorit�s de la wilaya de Boumerd�s ont pris une bonne initiative pour mettre au centre de l�actualit� nationale la fili�re ol�icole qui fait partie, rappelons-le, de l�h�ritage ancestral du pays. Est-ce suffisant pour la relancer ? Certainement pas. H�ritage mill�naire dilapid� En effet, dans notre pays, la culture de l�olivier souffrant de probl�mes complexes et multiples se meurt. Ailleurs, on en fait un objet de fiert�. Premi�re difficult�, les millions d�oliviers du pays, une immense richesse renouvelable, se trouvent, � 90%, sinon plus, des parcelles identifi�es comme �tant dans l�indivision. C�est l�imbroglio foncier que nos anc�tres nous ont l�gu�. Cette situation a paralys� le d�veloppement de la culture l�olivier. Les h�ritiers se contentent ramasser les maigres r�coltes, laissant les champs � merci des broussailles. De plus, comme l�olivier ne nourrit plus, comme on dit, son homme, la rel�ve se fait rare. Les jeunes s�int�ressent, d�sormais, au gain rapide et facile. Les feux naturels ou criminels et parfois d�coulant de la lutte antiterroriste d�truisent annuellement des milliers d�arbres centenaires. Les fellahs qui plantent sont rares, particuli�rement dans le Tell. La liste des difficult�s est encore longue. Nos a�eux se retournaient s�rement dans leurs tombes au constat de ce que nous faisons d�un patrimoine inestimable et qu�ils ont entretenu et ch�ri durant des milliers d�ann�es. M�diterran�enne, l�Alg�rie a h�rit� de ce patrimoine comme tous les pays du pourtour m�diterran�en. En Italie, en Espagne, en Gr�ce, en Tunisie et m�me en France, l�olivier est exhib� comme un �tendard culturel et �conomique. Son huile est labellis�e pour envahir l�Am�rique et ramener des milliards de dollars. Chez nous, � cause de l�absence d�une prise en charge et d�une strat�gie claire de d�veloppement, nous le br�lons.