Dans les principales régions oléicoles des Bibans, tous les agriculteurs spécialisés affirment que le début de la cueillette est "mal parti" avec une production minime par rapport à la saison dernière. De nombreux professionnels de la filière, oléiculteurs et transformateurs de la région de Bordj Bou Arréridj s'accordent à dire que la "bonne huile d'olive" des localités de Djaâfra, de Tefreg, de Zemmourah et de Mansourah" coûtera plus cher et le litre dépassera "sûrement les 500 dinars à cause d'une production en baisse par rapport à l'année dernière et du manque de main d'oeuvre dans les plus importantes oliveraies, implantées dans les massifs montagneux". Les services techniques de la direction de l'agriculture estiment cependant, de leur côté, qu'il faut attendre la fin de la campagne de cueillette pour se prononcer sur la production, puisque des oliviers nouvellement implantés entreront en production cette saison, notamment dans la région d'El Hammadia et El Achir, en plus des petites olivaies dispersées un peu partout sur le territoire de la wilaya. Dans les principales régions oléicoles des Bibans, tous les agriculteurs spécialisés affirment que le début de la cueillette est "mal parti" avec une production minime par rapport à la saison dernière. Selon M. Mustapha Ouchen, oléiculteur et propriétaire d'une huilerie dans la localité de Tefreg, réputée pour la qualité de son huile, "jamais la cueillette n'a été aussi mauvaise et certains oliviers n'ont même pas fleuri sur plus de 30 hectares ". Selon lui, "même en payant 600 dinars la journée", l'on ne trouve plus de main d'oeuvre dans cette petite localité montagneuse et enclavée qui, dans un passé récent, ne vivait que de la production d'huile d'olive, de la vente d'olives et accessoirement de figues et de miel. Tout le nord de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, notamment dans les daïras de Djaâfra et de Zemmourah, dépourvues de grandes surfaces agricoles, il n'y a que l'olivier ancestral pour donner plus de 60% des revenus des familles de ces régions, selon les services agricoles Les oliveraies de ces deux régions montagneuses produisent environ 70% de la production d'olives pour la trituration et la transformation en huile, soit pour l'année dernière, 54.000 quintaux d'olives. Pour cette année, les oléiculteurs estiment que la production de ces deux régions s'établira entre 35 et 45.000 quintaux d'olives, soit une chute de plus de 10.000 quintaux. L'année dernière, une production d'environ 80.000 quintaux d'olives a été réalisée par l'ensemble des oliveraies de Bordj Bou-Arreridj qui s'étalent sur une superficie de près de 16.000 hectares, notamment dans le nord de la wilaya, indiquent les services agricoles. La production d'olive de table avait dépassé les 2.450 quintaux, alors que celle réservée à la trituration et à la transformation s'est établie à 73.550 quintaux. Quelque 9.500 hectolitres d'huile d'olive avaient été mis sur le marché par les 94 huileries dont 6 huileries modernes, 53 semi-automatiques et 35 traditionnelles. Ces huileries, situées principalement dans les deux daïras de Djaâfra et de Zemmourah sont connues pour leur huile d'olive "primeur" raffinée et appréciée pour son goût. Toutefois, pour les services techniques de la DSA, la wilaya de Bordj Bou Arréridj possède environ 2 millions d'oliviers et "il n'est pas certain que la production d'olive cette année soit aussi mauvaise que cela, surtout avec L'entrée en production des nouvelles oliveraies plantées il y a 4 ans sur plus de 2.000 hectares".