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La figue : un fruit-symbole de la région délaissé
Béjaïa
Publié dans La Tribune le 08 - 09 - 2008


De notre correspondant à Béjaïa
Nacer Aksel
Jadis, la figue, notamment la sèche, était la deuxième denrée après l'huile d'olive. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le figuier représente, d'ailleurs, autant de symboliques que l'olivier dans l'imaginaire populaire. Il est autant figuré dans les graffitis sur la poterie, autant cité dans les proverbes et la poésie populaire. Aujourd'hui, on lui consacre même une fête dans la commune de Beni Maouche. Une localité réputée, au-delà même des frontières, par le label de ses figues sèches.
La figue est consommée soit fraîche, comme un fruit, soit sèche comme une denrée de base avec l'huile d'olive ou avec du lait et la galette… Les confitures à base de ce fruit sont produites depuis les années soixante-dix. Ses qualités curatives sont bien connues. Les plus prisées des figues sont «taamriout» connue à l'étranger sous le label de «figue de Bougie» et «taghanimt» sous le nom «figue du Djurdjura».
La plus réputée en phytothérapie, notamment dans le traitement de certaines maladies pulmonaires, est la figue sèche «azendjar». On en laisse macérer une bonne quantité dans un bocal d'huile d'olive pendant plusieurs semaines, puis on en déguste 4 à 6 chaque matin.
La surface agricole qu'occupe le figuier, dans la wilaya de Béjaïa, s'étale sur 13 352 hectares, soit le quart de celle de l'olivier, totalisant une production de 141 650 quintaux. C'est à peu près la même quantité qui est produite depuis le début du siècle. En 1910, le port de Béjaïa exportait 90 000 quintaux de figues vers l'Europe.
On dit que le figuier s'adapte à tous les sols. En revanche, à Béjaïa, les figueraies sont concentrées beaucoup plus sur les hauteurs dépassant les 700 m d'altitude du massif des Babors qu'on peut répartir en trois
zones principales.
La première, c'est celle qui entoure la région de Kherrata, comme Aït Smaïl, Darguina, et qui va jusqu'à Draa El Gaïd. C'est dans cette zone qu'on réussit les bonnes récoltes ; celles-ci s'élèvent à plus de 110 kg/hectare à Kherrata, Draa El Gaïd ou Kendira.
Par exemple, sur 102 hectares que compte la commune de Draa El Gaïd, on arrive à cueillir jusqu'à 12 000 quintaux de figues. Cependant, ces dernières se consomment fraîches, en général, étant donné qu'elles sont gorgées d'eau, d'où la difficulté de les sécher.
La seconde, c'est la bande qui suit les hauteurs du flanc qui dévie vers l'oued Soummam, du nord vers le sud-ouest, en partant de Kendira jusqu'à Beni Maouche en passant par Barbacha, Beni Djellil.
Dans cette zone, non seulement la production est assez bonne, soit 70 à 80 kg/ha, mais surtout elle peut presque entièrement être conservée ou transformée en figues sèches «tazart».
La troisième, c'est la zone potentielle de développement qui se trouve du côté sud-est du Djurdjura, comprenant Aït Melikeche et Ighrem. Ses figues sont d'une très bonne qualité et on les sèche parfaitement.
N. A.
La culture de la figue, une catastrophe agricole et économique
En 1910, le port de Béjaïa a exporté 90 000 quintaux de figues sèches, soit l'équivalent d'une production de plus de 230 000 quintaux de figues fraîches. Sachant que les figues produites sur le littoral et dans la région de Kherrata, saturées d'eau, ne peuvent être conservées. A cette même époque, les figueraies de la région de Béjaïa comptaient plus de 9 millions d'arbres. Après l'indépendance, il n'en restait que 3 millions. Actuellement, en l'absence d'une politique agricole sérieuse et conséquente, d'une part, et avec la multiplication des incendies, d'autre part, les figuiers ne sont plus que 2 millions, dont une grande partie ont vieilli et sont donc devenus improductifs. Quant aux exportations, à l'exception des quelques kilos vendus dans des foires internationales, elles ont chuté à zéro !
N. A.
Un institut pour le développement des figueraies
Béjaïa dispose d'un centre régional, l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de vigne (ITAF), situé à Takeriets (daïra de Sidi Aïch) qui, non seulement, veille à la sauvegarde des espèces arboricoles endémiques mais mène des études de recherche pour leur développement. Ce centre est plus spécialisé dans l'olivier et le figuier. Il dispose actuellement de 47 variétés de figuiers. En plus de celles connues depuis longtemps en Algérie, comme «aamriouth» et «taghanimt», «azendjar» et tant d'autres, il en a importé de plusieurs pays méditerranéens pour pouvoir suivre de près leur comportement et les comparer ensuite aux variétés endémiques. L'institut a initié plusieurs fermes expérimentales et travaille en collaboration avec l'association de développement du figuier de Beni Maouche pour la labellisation des figues de cette région.


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