Décidément, le Mouloudia de Constantine vit l'une des plus catastrophiques saisons avec une place d'avant-dernier qui lui colle à la peau. C'est inévitablement la résultante de la gabegie et de l'improvisation ayant prévalu au sein du club depuis des années, et qui n'ont pas manqué de se répercuter sur les productions d'un ensemble laminé de toutes parts. Des années d'incompétence et une gestion approximative ont fait du prestigieux MO Constantine, de cette saison particulièrement, une «auberge espagnole» plus qu'un club de football évoluant de surcroît, dans un championnat professionnel. Les «affaires du MOC» se compliqueront au fil des jours et des contre-performances pour atteindre le seuil de... l'intolérable, par ce mouvement de grève — une première dans les annales du football algérien, déclenché rappelons-le, au mois de novembre par l'ensemble des joueurs, qui n'a fait qu'envenimer davantage une situation d'un club à la dérive, menacé dans son existence même. A l'ombre de quelques résultats «positifs» notamment les victoires acquises sur deux prétendants à l'accession (MO Béjaïa-ES Mostaganem), il était évident que l'espoir semblait renaître pour une formation «boostée » de nouveau par une meilleure prise en charge des dirigeants et le retour de l'ex-gloire des années 80, Mechehoud en l'occurrence, après le départ, encore un, du désormais ex-coach Latrèche Abdelkrim. Mais la réalité est là et s'impose à tous : la mission de sauver le club du purgatoire est complexe tant sur le terrain où des matchs couperets attendent les hommes de Mechehoud, mais aussi et surtout en dehors de l'aire de jeux où le travail de «coulisses » est érigé en vertu dans nos différents championnats. Ainsi, pour sauver le club, ce qui ressemblerait à un véritable miracle, il faudrait impérativement une mobilisation de l'ensemble de la grande famille mociste, et y croire jusqu'au bout. Un challenge plus qu'un défi pour ceux qui auront la lourde charge de mener à bon port une frêle embarcation ayant subi d'énormes dégâts causés par des tempêtes à répétition et imposés par des «responsables » plutôt... irresponsables. Le phénix renaîtra-t-il de ses cendres ? Difficile d'y croire, tant la situation semble compromise dans une forte proportion !