Certains aliments doivent être consommés avec grande prudence quand on prend des traitements anticoagulants, surtout s'il s'agit d'anti vitamine K. Même chose avec certains compléments alimentaires et certaines plantes. Deux risques sont clairement identifiés. Soit leur consommation peut réduire l'efficacité des traitements et majorer ainsi le risque dethrombose. C'est le cas avec les aliments contenant des niveaux très élevés de vitamine K comme les légumes verts (surtout choux, brocolis, cresson, épinards, laitue), et le millepertuis. Dans son édition de mars, la revue Prescrire recommande d'ailleurs de «s'abstenir d'utiliser une phytothérapie pendant un traitement par anti vitamine K». Soit parce qu'elle expose à des surdoses d'anti vitamine K et aux hémorragies, comme avec le cranberry (canneberge), le ginseng, le ginkgo biloba, le serenoa repens, le pamplemousse, et les compléments alimentaires à base d'acide oméga-3 issus d'huile de poisson ou de glucosamine. Il est important de savoir que l'effet anticoagulant est sensible à diverses interactions alimentaires et médicamenteuses quand on prend de tels médicaments. Selon les spécialistes de la revue, les patients doivent prévenir tout soignant consulté de leur traitement par anti vitamine K afin que le risque d'interactions médicamenteuses soit pris en compte.