Le coup d�envoi de l�ann�e de l�Alg�rie de pr�vention de proximit� en milieu urbain, initi�e par la DGSN et l�Association pour la sauvegarde de la jeunesse, a �t� donn�, hier, � Alger. Objectif : sillonner les quartiers populaires, les �tablissements scolaires et centres de formation des 48 wilayas dans le but de sensibiliser les jeunes contre le fl�au de la drogue. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L�usage de la drogue est de plus en plus fr�quent. 300 000 jeunes �g�s de 14 � 35 ans s�adonnent � la consommation de drogue, dont 12% sont des filles. Les services de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale (DGSN) estiment que la r�pression n�est pas toujours une solution pour lutter contre ce ph�nom�ne. Comment �viter aux jeunes de s�adonner � la toxicomanie ? Une politique de pr�vention a �t� initi�e par les services de la S�ret� nationale en collaboration avec l�Association pour la sauvegarde de la jeunesse. Le coup d�envoi de �l�ann�e de l�Alg�rie de pr�vention de proximit� en milieu urbain�, une exp�rience-pilote de pr�vention et de prise en charge des consommateurs de produits illicites, a �t� donn�, hier, � partir de l�un des quartiers les plus populaire de la capitale, Bab El Oued en l�occurrence. M. Boudalia, responsable de l�information au niveau de la DGSN, a expliqu� que les exp�riences de sensibilisation de proximit�, men�es de 2010 � 2012 dans plusieurs wilayas du pays, ont fortement contribu� � la baisse de la criminalit� ordinaire et routi�re. C�est pourquoi, dit-il, �nous avons voulu r��diter l�exp�rience � travers le lancement aujourd�hui (hier, ndlr) de l�ann�e de l�Alg�rie de pr�vention de proximit� en milieu urbain�. Selon l�intervenant, les services de police ont pu, � travers les cellules d��coute install�es dans ce sens, identifier les endroits o� le risque de la violence et l�usage de la drogue sont des plus accrus. �Nos services vont aller vers ces jeunes consommateurs dans les milieux urbains et les �tablissements scolaires, tous paliers confondus, pour les sensibiliser sur les risques de la toxicomanie �, a-t-il expliqu�. Il ne s�agit pas seulement de sensibiliser, souligne Abidat Abdelkrim, pr�sident de l�Association pour la sauvegarde de la jeunesse, mais aussi d�une prise en charge m�dicale de ces jeunes. Pour ce faire, trois psycho-bus, avec des m�decins g�n�ralistes, des psychologues, des sociologues et 1 000 �ducateurs, ont �t� mobilis�s dans le cadre de cette op�ration, qui impliquera �galement les parents d��l�ves et les directeurs des �tablissements scolaires. M. Kadri, repr�sentant d�une association de parents d��l�ves, appelle d�ailleurs les directeurs d��tablissement � initier des cours sur les m�faits de la toxicomanie. �Pourquoi attendre que le ph�nom�ne s�installe pour tirer la sonnette d�alarme ?�, se demande-t-il. Selon M. Abidat, cette politique de pr�vention va permettre d�avoir une carte sociale qui permettra la mise en place d�un vrai plan pour comprendre les causes de la toxicomanie. Une �valuation sera faite d�ici le mois d�avril prochain et voir quelles sont les futures exp�riences � initier, pr�cisent les services de la DGSN. Les villes de l�Ouest sont la premi�re destination des psycho-bus d��coute et de prise en charge des toxicomanes. L�ann�e derni�re, l�Association pour la sauvegarde de la jeunesse a re�u 864 toxicomanes en consultation. 45% sont en cours de sevrage, 24% sont sevr�s et suivis. 21% ont �t� orient�s vers le CHU de Blida et 10% ont abandonn�.