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Scandale de l?hygi?ne en milieu sanitaire
Nos h?pitaux ?produisent? 25% des maladies
Publié dans La Voix de l'Oranie le 22 - 01 - 2009

L??tat de nos h?pitaux est, aujourd?hui, tel que beaucoup de patients ont peur d?y ?tre admis et de nombreuses m?res ?vitent autant que possible d?y emmener leurs enfants, de crainte qu?ils n?attrapent des maladies autres que celles dont ils souffrent d?j?.
Malgr? les efforts de l?Etat qui consacre un demi-milliard de dinars par an pour lutter contre ce ph?nom?ne, entre 20 et 25% des pathologies soign?es en milieu sanitaire sont dues aux infections nosocomiales, ces germes qui vivent et se d?veloppent en milieu hospitalier et qui causent de nouveaux cas de maladies, ou des aggravations, sous diverses formes, des ?tats des malades qui sont d?j? admis. Une infection est dite nosocomiale ou hospitali?re si elle est absente lors de l?admission du patient ? l?h?pital et qu?elle se d?veloppe 48 heures au moins apr?s l?admission. Ce d?lai permet de distinguer une infection d?acquisition communautaire d?une infection nosocomiale. Pour les infections de site op?ratoire, on consid?re comme nosocomiales les infections survenant dans les 30 jours suivant l?intervention chirurgicale ou s?il y a mise en place d?un mat?riel proth?tique ou d?un implant dans l?ann?e qui suit l?intervention. Les cas ne peuvent qu??tre nombreux.
Nos h?pitaux sont-ils aussi sales que cela? Non, certainement pas tous, mais le probl?me est celui des infections que l?on ne voit pas et qui, m?me dans un h?pital d?apparence propre, forment des foyers capables d?aggraver la situation ?pid?miologique d?une population donn?e. Selon une r?cente ?tude men?e par le CHU Mustapha Pacha d?Alger, concernant un ?chantillon de 280 patients op?r?s, 13,6% d?entre eux ont ?t? contamin?s par des microbes et contract? des infections nosocomiales. Tels sont les chiffres communiqu?s lors de diff?rentes rencontres sur l?hygi?ne hospitali?re, organis?es r?cemment ? Alger.
Il en ressort ?galement que les agents charg?s du nettoyage sont responsables ? 90% de la transmission des infections et des microbes en milieu hospitalier en raison du non respect des r?gles d?hygi?ne. Cela, sans compter des actes intentionnels de manquement aux r?gles, comme ce fut le cas d?un agent travaillant il y a quelques ann?es dans un EHS de la capitale qui diluait des quantit?s d?eau de javel destin?es ? nettoyer les bacs des appareils d?h?modialyse, pour revendre au noir les quantit?s restantes. Il a fallu que plusieurs malades souffrent d?infections pour qu?une enqu?te interne soit d?clench?e et le coupable d?couvert et traduit en justice. Les experts estiment que 30% de cas pourraient ?tre ?vitables. Pour cela, les principales mesures ? prendre sont l?hygi?ne des mains des soignants, des patients et des visiteurs. Mais, dans combien de structures, savon, eau et serviette (class?s ? la rubrique ?divers et consommables?) sont-ils effectivement disponibles ? volont??
Plus grave encore, la plupart des infections contract?es par ces malades et transmises essentiellement par les mains sont r?sistants aux antibiotiques, d?autant qu?en Alg?rie, en raison du degr? ?lev? de l?autom?dication, une bonne partie de la population a fini par d?velopper des r?sistances aux antibiotiques, y compris envers ceux de la nouvelle g?n?ration.
Dans les faits, chaque patient hospitalis? arrive avec sa propre flore bact?rienne. Mais une fois en contact avec l?environnement hospitalier (le lit, la table de nuit, le personnel?) et les diff?rents traitements, celle-ci va se modifier, et va ? son tour subir la pression de s?lection. On imagine l?effet multiplicateur d?un h?pital aussi fr?quent? que le CHU Mustapha Pacha ou celui d?Oran?
Loin d??tre sp?cifique ? l?Alg?rie, ce mal touche, dans des proportions inqui?tantes, le monde entier. Chaque ann?e, plus de 1,4 de personnes dans le monde (selon l?Organisation mondiale de la sant?, OMS) en sont touch?es, alors qu?en France, pr?s de 30.000 personnes en meurent chaque ann?e. Mais on ne dispose pas de chiffres sur les cons?quences de ce probl?me en Alg?rie. On sait seulement qu?un plan d?action national pour la lutte contre ces infections est men? depuis 2005 et l?on attend d?en conna?tre son bilan d??tape, puisque sa r?alisation tirera ? sa fin en 2009. Un bilan d??tape car ses perspectives visent l??ch?ance 2015, pour tirer le taux vers son seuil le plus bas possible. Cela, d?autant qu?en mati?re de gestion rationnelle de la sant? publique, il a ?t? clairement ?tabli que la pr?vention des infections nosocomiales co?te 9 fois moins cher que leur traitement, bien que l?Etat reste confront? ? l?imp?ratif de moderniser la gestion et la consommation des budgets allou?s ? la sant?. On estime que le traitement de ce type de maladies co?te jusqu?? 93.000 DA par malade, et n?cessite une antibioth?rapie on?reuse.
Par ailleurs, il faut signaler qu?il n?existait pas, jusque-l?, une formation sp?cifique en hygi?ne hospitali?re en Alg?rie, malgr? les directives minist?rielles et les recommandations de l?Institut National de Sant? Publique (INSP). La premi?re initiative du genre a ?t? une op?ration men?e gr?ce ? l?assistance fran?aise. Le partenariat vise ? donner ? 100 infirmiers dipl?m?s (pendant 4 ans, avec 25 infirmiers par an), ayant un minimum de 3 ans d?exp?rience, une qualification de correspondant en hygi?ne hospitali?re. Men?e par le service d??pid?miologie et de m?decine pr?ventive du CHU Mustapha d?Alger, en collaboration avec le CHU de Bordeaux, cette op?ration associe une quinzaine de CHU et d??tablissements hospitaliers r?partis sur l?ensemble du territoire national et semble donner des r?sultats prometteurs. Le minist?re de la Sant? pr?voit, ?galement, et d?s cette ann?e, de s?atteler ? la cr?ation de l?Ecole nationale de gestion hospitali?re, afin d?am?liorer le niveau des gestionnaires, y compris au plan de l?hygi?ne hospitali?re.


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