BOU-ISMAIL (TIPASA) Les transporteurs de voyageurs en colère Les transporteurs de voyageurs qui assurent la liaison Alger-Bou Ismaïl sont en colère depuis dimanche dernier. Ils observent un mouvement de protestation, pour signifier leur mécontentement. «A l'origine de cette contestation, fut la désorganisation de la gare routière de Bou Ismaïl», déclare M. Benaida Bachir, le coordinateur de wilaya du syndicat de l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA), qui précise «nous sommes 33 transporteurs abonnés, démarrant de Bou Ismail, auxquels s'ajoutent 12 autres transporteurs basés à Alger. Soit en tout 45 transporteurs de voyageurs, qui payons 5 050 dinars par mois, à la gare routière de Bou Ismail.» Notre interlocuteur précise l'enjeu, qui est à la base de la contestation «plusieurs dizaines de transporteurs opèrent à partir de Damous, Cherchell, Hadjout, Gouraya, vers la capitale, en effectuant des arrêts de transit au sein de la gare routière de Bou Ismaïl, en payant 160 dinars la journée. Cependant, le fait de stationner au sein de la gare routière, constitue une concurrence féroce, qui sape tout notre travail, sachant qu'au lieu de 40 transporteurs, il y aura plus de 150 transporteurs, qui se disputent notre clientèle. Cela devient injuste, voire illégal. La gare routière se doit de respecter nos préoccupations commerciales au même titre que la direction des transports qui devra veiller, à l'aide d'inspections inopinées pour ne pas permettre ce type de transactions. Il y a une différence entre déposer les voyageurs et racoler les voyageurs», s'insurge, M. Benaida, qui ajoute «Même les bus estudiantins du COUS, interfèrent et effectuent des faveurs, en transportant des voyageurs gratuitement à partir de l'intérieur de la gare routière de Bou Ismaïl». Notre interlocuteur demande le respect intégral de la circulaire du ministère des Transports n° 448, qui réglemente ce type de transport. Evoquant la poursuite du mouvement de protestation, qui altère la régularité des transports en direction de la capitale, M. Benaida, déclare qu'il a été fait appel à l'intervention du syndicat national ONTA, afin de discuter de ce malaise avec la direction des transports de Tipasa. A Alger, ce fut au tour de M. Hocine Boughaba, président du syndicat national ONTA de nous expliquer les enjeux et la teneur du conflit. «Après une réunion de travail, la direction des transports de Tipasa, a pris acte de ce problème et une suite sera donnée dans les meilleurs délais. Les transporteurs de Tipasa, se sont engagés à reprendre la liaison Alger-Bou Ismaïl» M. Boughaba, rappelle à notre attention que «l'ONTA, couvre 35 wilayas, dans lesquelles, adhèrent plus de 700 000 transporteurs, dont 70 000 opérateurs de transport de voyageurs, 155 000 taxieurs et 480 000 camionneurs de marchandises. Nous rencontrons ce type de problèmes, qui ne sont pas spécifiques à Tipasa.» Interpelé à propos des accidents de la route dont la plupart seraient dus aux camionneurs et aux conducteurs d'autobus, M. Boughaba, affirmera «les transporteurs urbains ou interurbains ne sont pas à l'origine des accidents. On enregistre, moins de 0,1% d'accidents de ce type. Par contre, ce sont les transports inter-wilayas, qui comptent le plus d'accidents». S'agissant des chrono tachygraphes, appelés communément «mouchards», M. Boughaba, est formel «nous demandons la mise en application de ces mouchards, depuis 2003. A ce titre, nous persistons et signons en interpelant les autorités concernées, en affirmant que notre organisation est capable à elle seule de mettre en place ce dispositif, qui est un instrument puissant de contrôle des vitesses et les dispositions physiques, physiologiques et psychologiques des conducteurs». S'agissant de la saturation des lignes de transports et du sureffectif de transporteurs dans la wilaya de Tipasa, tels qu'exposés, par M. Mohamed L., un transporteur de la wilaya de Tipasa, M. Boughaba est formel «nous avons exposé ce type de problème et le ministère des Transports est conscient de cette situation, au même titre que les organismes d'aide aux jeunes, que nous avons interpelés. Il a été procédé au gel temporaire de l'octroi de lignes et de crédits dans cette filière, qui est saturée». Larbi Houari KHEMIS MILIANA Attaque de nuit d'une bijouterie au centre-ville Fait rarissime à Khemis Miliana, une bijouterie sise à la rue Belsaâdi-Abdelkader, à quelques mètres du centre-ville, a été attaquée dans la nuit de mardi à mercredi. Selon les informations que nous avons pu recueillir, le ou les voleurs ont d'abord fracturé le magasin de vente de téléphones portables qui jouxte la bijouterie, opéré une brèche dans le mur contigu, à l'aide d'un appareil artisanal qui aménage une ouverture sans faire de grands bruits, pour pénétrer dans la bijouterie. Toujours selon certaines sources, le ou les auteurs de cette attaque ont utilisé un chalumeau pour forcer le coffre fort ; une partie du matériel qui a été utilisé pour ce faire a été abandonné sur place, sûrement dans la précipitation ou l'euphorie de la réussite du «casse».? Pour ce qui est de ce qui a disparu du coffre, argent, bijoux ou or, aucune information n'a filtré, même si des bruits courent que le montant du vol est très important. Après le prélèvement des indices par les éléments de la brigade de la police scientifique de la Sûreté de wilaya, une enquête a été ouverte. Toutefois, eu égard aux matériels utilisés par le ou les auteurs de cette attaque, la planification de l'opération, la connaissance des lieux et l'absence d'habitants dans le voisinage immédiat de la bijouterie qui auraient pu donner l'alerte laissent à penser qu'il s'agit d'une «équipe» de professionnels qui n'a rien à voir, avec la petite délinquance et les petits larcins commis ici et là. Cet acte n'a pas manqué de soulever une foule de questions auxquelles les enquêteurs auront à répondre. Par ailleurs, de nombreux commerçants ont pris leurs dispositions pour se prémunir contre de tels actes et notamment par le renforcement du gardiennage de nuit surtout. Karim O. TICHY (BEJAIA) Des villageois ferment la RN 9 Les habitants du village Takouba, relevant de municipalité de Tichy, sont montés au créneau, hier, à travers la fermeture de la RN 9, reliant la wilaya de Béjaïa à celles de Sétif et Jijel, à hauteur du lieudit Numéro 20, à une quinzaine de kilomètres à l'est de la ville de Béjaïa. Par cette action, les protestataires entendent crier leur colère face à la dégradation des conditions de vie dans leur cité. Les manifestants réclament urgemment le bitumage de la route menant vers leur village. La fermeture de cet important axe routier a provoqué des bouchons monstres sur plusieurs kilomètres. De nombreux automobilistes se sont retrouvés ainsi bloqués de longues heures et des centaines de travailleurs exerçant au chef-lieu de wilaya ont été contraints à un repos forcé, consécutivement à l'obstruction de cette voie de communication.