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Les intermittents d’une tragicomédie
Publié dans Liberté le 01 - 04 - 2004

On n’avait pas vu cela aux pires moments de l’agressivité belliqueuse du FIS. C’est un État qui est mis en ordre de combat contre des candidats en campagne. À chaque étape des candidats ciblés, les fonctions de maintien de l’ordre sont obligées à l’inertie complaisante pendant que d’autres moyens publics sont remis à des bandes de démolisseurs mobilisés et encadrés pour chahuter l’itinéraire et les escales des concurrents.
Parallèlement, le même État est soumis, hommes et moyens, à la réussite des promenades du président-candidat. Transports, fonds et troupes sillonnent le pays pour déplacer des assistants attirés par leur opportunisme aiguisé, leur crédulité exploitée, ou leur dénuement rançonné.
De plus jeunes sont parfois poussés à l’agression. Invariablement, le méfait commis, le gang exalté tourbillonne en de navrants débordements, portant haut le portrait qui légitime ces excès tolérés, voire commandés. Le rituel se multiplie et s’amplifie de manière menaçante. À l’évidence, le pouvoir se moque de la loi. La république bananière s’assume. Bien sûr, il n’est point question de prétendre à des procédés d’État de droit. Il y a bien longtemps que le régime a pris son parti : il a décidé de faire, y compris dans ce qu’il compte de forces politique et de citoyenneté et dans une proportion jusqu’ici jamais égalée.
L’impuissance consubstantielle de la commission de contrôle des élections, la Cnpsep, éclate dans ce pathétique et théâtral “appel� de Bouchaïr “aux candidats�. Faisant mine d’ignorer “qui agresse qui�, il appelle tout le monde, et donc personne, au calme pour que la campagne finisse comme elle a commencé, comme si c’était la quiétude qui jusque-là régnait sur la scène publique. Oubliées les échauffourées des Pins-Maritimes, la “justice de la nuit�, les descentes de “redresseurs�… Mais Bouchaïr sait qu’il est là pour que les choses se passent.
Pendant que la violence souffle sur les chemins de Benflis et de Sadi et autre Djaballah, la combine mafieuse et corruptrice est utilisée, a contrario, pour assurer le candidat des moyens publics des louanges dont il convient de le couvrir.
Ainsi cette scène vécue. Hier, peu avant midi, place Audin, à Alger-Centre : quatre véhicules bondés de jeunes se garent et expliquent aux policiers l’objet de leur approche. Un peu plus tard, la police lève la garde et laisse l’Entv filmer et interroger tranquillement le groupe d’acteurs qui jouait le rôle de… passants du centre-ville ! N’est-ce pas là une séquence de république bananière conçue et jouée par ses propres institutions ? Quelle pédagogie de la responsabilité et de la citoyenneté donner à ces jeunes qui ont basculé par milliers de cette profession d’intermittents de la politique grassement subornés avant d’être mis en rebut dès le lendemain du scrutin.
La violence d’État comme la comédie d’État, même si elles sont sarcastiquement sous-traitées à de jeunes oisifs qu’on soudoie, donnent la mesure de la régression éthique que connaissent les institutions réputées assurer l’ordonnancement et la convenance des activités publiques.
Le déplorable spectacle d’une république, dont on ne sait d’ailleurs si elle l’a jamais été, qu’on triture et qu’on aplatit, de manière vulgaire pour lui faire accoucher du président qu’on souhaite. Quelle jouissance après à veiller sur une nation par la force avilie ?
M. H.


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