Une démonstration de force des travailleurs du secteur de la formation professionnelle est attendue pour les 21, 22 et 23 du mois en cours. C'est à cette décision que sont parvenus les membres de la Commission exécutive fédérale (CEF) de la fédération du secteur affiliée à l'UGTA, à l'issue d'une réunion qui s'est tenue hier au siège de la maison du peuple. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Au banc des accusés, le ministère de tutelle «qui n'a point daigné donner suite aux revendications des travailleurs» ou encore cette volonté de vouloir «privilégier une représentation syndicale à une autre». Hier, les syndicalistes de la Fédération des travailleurs du secteur de la formation professionnelle UGTA n'y sont pas allés par quatre chemins pour dresser un véritable réquisitoire à l'encontre de la tutelle. Cette dernière, selon les syndicalistes «cherche le pourrissement et rien n'indique qu'une volonté réelle à même de régler les problèmes des travailleurs est affichée». Le secrétaire général de ladite fédération, en l'occurrence M. Sana Tayeb, est revenu, hier, sur l'ensemble des revendications exprimées par les travailleurs et qui n'ont, jusque-là, pas rencontré d'écho favorable auprès des autorités concernées. «Certes, il y a des problèmes qui ont été résolus, mais certains, toujours en stand-by, doivent refaire surface». S'agissant du volet social, il abordera le problème du logement. «Il y a un nombre important de fonctionnaires qui occupent des logements de fonction d'accompagnement et qui réclament un désistement de l'Etat. Le problème a été soulevé au niveau des 48 wilayas du pays, mais sans résultat. Ces travailleurs partent à la retraite avec un avenir incertain.» Quel sera leur devenir ?», s'interrogent-ils. L'autre problème soulevé par les syndicalistes est celui relatif «aux fonctionnaires qui, bien que réunissant toutes les conditions pour une promotion, ne peuvent l'obtenir vu qu'il n'existe pas de postes budgétaires». En somme, la plateforme de revendications de la Fédération des travailleurs du secteur de la formation professionnelle ne diffère pas de celle des autres secteurs et s'articule autour de la «révision du statut particulier et du régime indemnitaire des corps technique, pédagogique et économique, l'octroi de la prime de soutien scolaire, fixée à 15%, accordée aux enseignants du secteur de l'éducation, l'intégration des travailleurs contractuels, l'abrogation de la circulaire privant les enseignants du secteur d'accéder au poste de directeur, le réaménagement des vacances, la promotion interne...». Ils revendiquent aussi l'intégration du corps des économes depuis janvier 2008, que soit prise en considération la situation sociale des corps communs, des agents et chauffeurs ainsi que la prise en charge des conflits dans certaines wilayas. Les travailleurs disent aussi refuser catégoriquement la décision numéro 24 du 27 mars 2012 et qui concerne les conditions de la tenue d'un concours et la nomination aux postes supérieurs, des directeurs des centres de formation professionnelle. La grève de trois jours pourrait être donc reconduite, selon la fédération, si les revendications des travailleurs ne sont pas prises en charge.