C'est avec comme défi de pousser le maximum de nationaux, pour ceux, bien entendu, qui ont dans leur culture de consacrer une partie de leur budget à un séjour de détente et de loisirs, à opter pour des destinations locales que s'est ouverte, jeudi dernier, la 14e édition du Salon international du tourisme et des voyages. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, qui inaugurait cette manifestation, n'a pas manqué, à l'issue de sa tournée au niveau de nombre de stands d'exposition, de faire part de cette nouvelle stratégie à même de faire changer de destination à nos vacanciers, nombreux ces dernières années à se rendre chez nos voisins marocains et tunisiens quand ce n'est pas outre-mer, l'Espagne, la France et la Turquie principalement. Mohamed Benmeradi soulignera donc, la «nécessité de renforcer le tourisme intérieur afin d'attirer les touristes nationaux et étrangers». Ce qui ne saurait se matérialiser, selon lui, sans l'implication des agences de tourisme et de voyages qu'il exhortera à «sensibiliser le citoyen à l'importance de passer ses vacances dans son pays au lieu d'opter pour d'autres destinations». Les intervenants, au nombre de près de 900, dans le tourisme, majoritairement vers l'étranger, sont appelés donc à promouvoir «la richesse et la diversité touristique du pays», à travers, «la présentation d'un produit touristique diversifié tout au long de l'année». Et à Benmeradi d'annoncer un geste en direction de ces agences, notamment celles activant dans le sud du pays. Ceci à travers des mesures incitatives fiscales qui «pourraient être introduites dans la loi de finances complémentaire pour l'exercice 2013». Cette volonté de booster le tourisme interne a pour «arrière-pensée » de conférer au secteur une plus grande contribution à la création de richesses économiques, lui qui ne contribue actuellement au PIB que de 2%. Une contribution minime réalisée par la restauration et l'hôtellerie. D'où la nécessité, estimera encore le ministre, d'introduire d'autres activités ayant trait au tourisme pour «mieux définir le taux de participation du secteur au PIB». Mais comment attirer le touriste local quand l'infrastructure vient à manquer cruellement et quand les prix et la qualité de service sont plus répulsifs qu'attractifs ? A ce sujet, Benmeradi fera part d'un effort considérable des pouvoirs publics avec de nouvelles structures hôtelières d'une capacité totale de 50 000 lits pour combler le déficit enregistré en matière d'hébergement. Benmeradi précisera que le parc hôtelier du pays existant relève du secteur privé, l'Etat ne détenant que 60 hôtels d'une capacité globale de 19 000 lits. Il en est de même, par ailleurs, pour les projets d'investissement en cours de réalisation, majoritairement initiés par des particuliers.