Point de retour à la normale dans le secteur de la santé. L'Union nationale des travailleurs de la santé affiliée au Snapap rejoint la contestation. Elle appelle à une grève de trois jours à compter de demain. Un débrayage qui coïncide avec la reprise de la grève de trois jours décidée par l'Intersyndicale de la santé. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Un autre front s'ouvre dans le secteur de la santé. Au moment où les paramédicaux et les corps communs poursuivent leur mouvement de protestation, l'Union nationale des travailleurs de la santé affiliée au Snapap rejoint le mouvement dès demain pour une grève de trois jours. Une décision prise, selon son président, pour protester contre la situation catastrophique que subissent les travailleurs du secteur. Lakehal Amar rappelle que la plateforme de revendications était au niveau du ministère de la Santé depuis le 30 octobre dernier mais qu'aucune suite n'a été donnée. La dernière rencontre du 2 mai avec des responsables de la tutelle n'aura pas été concluante puisqu'aucun engagement n'a été de nature à satisfaire le syndicat. En tête de liste des revendications, la révision des statuts particuliers des différents corps de la santé, la généralisation de la prime de contagion à tous les travailleurs du secteur sans exception, la permanisation des travailleurs contractuels, l'ouverture de postes budgétaires pour permettre la promotion des travailleurs avec plus de dix années d'expérience et la révision de la prime de garde, le calcul de la prime du Sud en fonction des salaires actuels. L'Union nationale des travailleurs de la santé affiliée au Snapap revendique également la révision des statuts régissant les corps communs, les travailleurs professionnels, les chauffeurs, gardiens et agents de sécurité, la promulgation de décisions interministérielles au sujet des grades supérieurs des paramédicaux, sages-femmes et anesthésistes, la révision de la classification des structures de santé, le renforcement des mesures de sécurité pour éviter les agressions du corps médical et l'arrêt de toutes les entraves à l'activité syndicale. Pour exiger la satisfaction de cette revendication, le syndicat se dit prêt à entreprendre d'autres actions de protestation si le ministère de tutelle fait la sourde oreille. Son conseil national a donné toutes les prérogatives aux membres du bureau de l'union pour prendre les mesures qui s'imposent pour se faire entendre. Sa décision de recourir au débrayage viendra certainement compliquer davantage le fonctionnement des structures de santé quasiment paralysées depuis que la presque totalité des corps du secteur ont entamé une grève cyclique pour ce qui concerne l'Intersyndicale et illimitée pour les paramédicaux et les paramédicaux.