Le tournoi du Paradou AC des U20 s'est ouvert, hier, au stade Ahmed-Falek de Hydra avec quelques imprévus. A savoir l'absence de quatre formations algériennes invitées et des arbitres que la FAF a refusé de déléguer. Malgré tous ces aléas, la volonté des responsables de ce club formateur aura été plus grande et la face a été, tout compte fait, sauvée. Le Soir d'Algérie : L'instance fédérale (FAF) s'est opposée d'une façon officieuse à la tenue de votre tournoi. Comment avez-vous vécu ce refus de la fédération de vous affecter des arbitres ? Kheiredine Zetchi : On est très déçus. Nous semblions avoir tout entrepris pour pouvoir organiser cet événement dans des conditions optimales. On a opéré d'une manière réglementaire. Nous avons saisi la FAF par courrier officiel, l'informant de notre volonté d'organiser cette manifestation et nous avons sollicité son aide. La réponse à notre doléance exprimée le 21 avril dernier nous a été communiquée un mois plus tard où la FAF nous a signifié son regret de ne pouvoir assurer la désignation des arbitres en vue d'officier les matches du tournoi sous le motif que nous n'avons pas d'autorisation. Un motif que nous avons mal compris, car c'est la FAF qui est habilitée à fournir de telles autorisations ! Pour parer au plus pressé, notre club a eu recours à d'anciens arbitres à la retraite. Quel est l'objectif assigné à ce tournoi ? C'est une compétition à plusieurs objectifs. Ce qui nous intéresse le plus, c'est de se situer par rapport aux autres clubs. Nous voulons connaître notre niveau sur les plans local et international. De tels tournois permettent à nos jeunes de se frotter à ce qui se fait de mieux dans d'autres pays. Pourquoi vous avez choisi cette tranche d'âge des U20 ? Il est vrai que nous avons l'habitude d'organiser des tournois pour les jeunes catégories, mais cette fois, on a voulu connaître les aptitudes de nos U20, et surtout voir de plus près l'évolution de nos jeunes et les progrès réalisés par l'Académie en matière de formation. Avant l'entame de la compétition, vous avez vécu une seconde mauvaise surprise, à savoir la défection de deux formations (l'USMB et l'ASMO). A quoi est dû cette double défection ? Les deux équipes susmentionnées se sont engagées pleinement à prendre part à ce tournoi. A la veille de la compétition, les directions de ces clubs nous annoncent qu'elles se désistent sans nous donner les raisons de ce faux bond. Malgré cela, vous avez décidé d'aller jusqu'au bout en maintenant le déroulement du tournoi... On l'a fait par respect aux équipes conviées, aux organisateurs et à nos sponsors. Nous avons décidé d'aller au bout de nos engagements. Le tournoi se déroulera sous forme de mini-championnat et les quatre premières équipes disputeront les demi-finales, alors que la finale est prévue ce vendredi, 1er juin, au stade de Hydra. Vous allez certainement donner suite à cet acte de non-assistance à la promotion de tels événements bénéfiques aux jeunes et au football national en général... Sincèrement, on ne compte pas trop polémiquer, mais nous allons tenir informé notre partenaire dans ce tournoi, à savoir le MJS à qui nous adresserons un rapport final sur les obstacles et autre complot auxquels notre club fait face. Quelle est votre conclusion ? J'espère qu'il y aura une révision générale de la politique de développement du football chez nous. Il faut bien réfléchir aujourd'hui puis faire travailler ensuite nos réflexions et surtout s'armer de patience pour atteindre les résultats dans le futur et non dans l'immédiat. Et si on ne revient pas à la formation comme base de travail, on ne réussira rien du tout.