Les employés communaux prévoient un débrayage de trois jours à partir du lundi 4 juin prochain. Après un mouvement de grève de huit jours au mois de mars dernier, les communaux ont ainsi réagi au silence de leur tutelle par une autre grève. Constitués en collectif, ils revendiquent le respect des libertés syndicales, un salaire minimum pour tous les communaux à hauteur de 40 000 DA, la réintégration dans leurs postes de tous les employés vacataires et contractuels avec effet rétroactif à partir de 2008, la révision du statut particulier des travailleurs des communes, la révision des postes spécifiques, une prime de départ à la retraite au minimum de 30 mois, et une autre prime de transport et de panier ainsi que la suppression de l'article 87 bis du code du travail. L'article en question stipule que «le salaire national minimum garanti, prévu à l'article 87 comprend le salaire de base, les indemnités et primes de toutes natures à l'exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur». Si le salaire national minimum garanti (SNMG) applicable dans les secteurs d'activité est fixé par décret, après consultation des associations syndicales de travailleurs et d'employeurs les plus représentatives, pour la détermination du SNMG, précise l'article 87, «il est tenu compte de l'évolution de la productivité moyenne nationale enregistrée, de l'indice des prix à la consommation, de la conjonction économique générale». Les syndicats, pas spécifiquement celui des communaux, revendiquent l'annulation de l'article 87 bis pour pouvoir justement négocier un SNMG composé uniquement du salaire de base. Chose que refuse le gouvernement. Il convient enfin de signaler que le collectif national des travailleurs communaux, affilié au Syndicat national algérien des personnels de l'administration publique (Snapap), compte se muer en syndicat à savoir, le Syndicat national des travailleurs communaux (SNTC). Les syndicalistes du SNTC œuvrent, en effet, selon Azeddine Aït Khelifa, son leader, à le concrétiser avant le 1er juin 2013.