Le terme « phobie» renvoie à un vaste ensemble de troubles psychologiques, comme l'agoraphobie, la claustrophobie, la phobie sociale, etc. Une phobie est caractérisée par la peur irrationnelle d'une situation particulière, comme la peur de prendre l'ascenseur, ou d'un objet spécifique, comme la peur des araignées. Mais la phobie se situe au-delà d'une simple peur : c'est une véritable angoisse qui s'empare des personnes qui y sont confrontées. La personne phobique est tout à fait consciente de sa peur. Par conséquent, elle tente d'éviter, par tous les moyens, la situation ou l'objet redouté. Au quotidien, souffrir d'une phobie peut être plus ou moins handicapant. S'il s'agit d'une ophidio-phobie, c'est-à-dire d'une phobie des serpents, la personne n'aura, par exemple, pas de difficultés à éviter l'animal en question. D'autres phobies s'avèrent en revanche difficiles à contourner au quotidien, comme la peur de la foule ou la peur de conduire. Dans ce cas, la personne phobique tente, mais souvent en vain, de surmonter l'angoisse que lui procure cette situation. L'anxiété qui accompagne la phobie peut alors évoluer en crise d'angoisse et épuiser rapidement la personne phobique, physiquement et psychologiquement. Elle a tendance à s'isoler petit à petit pour se tenir à l'écart de ces situations problématiques. Cet évitement peut alors avoir des répercussions plus ou moins importantes sur la vie professionnelle et/ou sociale des personnes qui souffrent de phobie. Symptômes Lorsque la personne phobique se trouve face à l'objet ou la situation qu'elle redoute, il se peut qu'elle ressente les symptômes anxieux suivants : une respiration rapide (hyperventilation) ; une augmentation du rythme cardiaque ; des bouffées de chaleur ; une transpiration excessive des vertiges ; des troubles gastro-intestinaux (nausées, diarrhée, etc...) ; des troubles du sommeil. Dans tous les cas, la personne est consciente de son problème. Elle sait que sa peur est disproportionnée, voire irrationnelle. L'évitement des situations redoutées fait également partie des symptômes. Certaines personnes pourront avoir recours à ce que l'on appelle un objet «contraphobique » lorsqu'il leur est impossible de contourner l'élément qui génère leur peur. Cet «objet» peut être une sorte de «grigri», voire une personne qui aura pour fonction de les rassurer. Quelques solutions Relaxation. Il existe différentes techniques de relaxation mais bon nombre d'entre elles visent à réduire les tensions musculaires et à améliorer les techniques de respiration. Dans le traitement de la phobie, ces techniques de relaxation peuvent être combinées avec des techniques de visualisation. Ainsi, le patient se trouvant en état de relaxation est invité à visualiser mentalement la situation suscitant chez lui de l'anxiété. Hypnose. L'état de conscience obtenu sous hypnose s'apparente à un état profond de relaxation. Plusieurs études montrent une efficacité de l'hypnose dans la gestion de l'anxiété, en particulier avant les procédures dentaires ou les soins médicaux, mais aussi dans la gestion des phobies. Les premières données suggèrent que l'efficacité du traitement peut perdurer jusqu'à trois ans après la thérapie. Les premières recherches indiquent que l'hypnose s'apparente à d'autres techniques telles que la relaxation. Acupuncture. Plusieurs études ont souligné l'efficacité de l'acupuncture dans le traitement des troubles anxieux. Toutefois, ces études sont largement critiquables en raison de leur manque de rigueur méthodologique.