APRÈS LA RECRUDESCENCE DU TERRORISME À BOUIRA Les propriétaires de fusils de chasse dans la tourmente Jamais une situation n'a été aussi compliquée et floue que celle qui concerne les propriétaires de fusils de chasse, qui réclament leurs armes depuis plus de 12 ans auprès de l'Etat. À Bouira, ils sont plus de 9 000 personnes concernées par cette situation iétaires légaux de fusils de chasse, avaient été convoquées au début du terrorisme dans les années 1992-1993 pour remettre leurs armes à l'Etat. A l'époque, la situation que vivait le pays était compréhensible : mieux valait remettre son arme entre les mains de l'Etat, c'est-à-dire des services de sécurité, que de se voir dessaisi de force ou parfois au péril de sa vie, par les groupes terroristes qui étaient à l'époque au stade embryonnaire et étaient en quête de fusils de chasse pour renforcer leurs activités armées contre l'Etat. Plus de 6 ans après cette guerre sans merci que les groupes terroristes armés avaient engagée contre l'Etat et le peuple algérien et après leur échec, le retour progressif de la paix dans le pays, dès le début des années 2000, étant un fait évident, les propriétaires de fusils de chasse commençaient à réclamer leurs armes. Cette revendication était d'autant plus légitime qu'à l'époque, alors que le terrorisme était vaincu, des groupes criminels faisaient leur apparition et commençaient à terroriser les populations éloignées en leur volant du bétail, mais également leurs biens matériels comme les véhicules et autres objets de valeur. Depuis l'apparition de ce nouveau phénomène de banditisme, les paysans ne cessaient de réclamer auprès de l'Etat algérien, qui encourageait le retour des populations à leurs villages et autres douars abandonnés pendant longtemps à cause du terrorisme, la restitution de leurs armes pour protéger leurs biens et leurs familles. Cependant, malgré cette politique qui était en vogue, les responsables chargés de la lutte antiterroriste temporisaient et étudiaient la chose avec sérénité en procédant à une restitution sélective et très prudente. Et ils ont raison, les responsables chargés de la lutte antiterroriste d'être prudents. Aujourd'hui, pour le cas de la wilaya de Bouira, force est de constater que la situation sécuritaire s'est peu à peu détériorée. Depuis plusieurs mois, des groupes terroristes sont signalés un peu partout à travers toute la wilaya. Pire, ces terroristes appartenant à Aqmi seraient très mobiles et nombreux. Aussi, aujourd'hui, même si les paysans réclament toujours la restitution de leurs armes, il ne sera plus étonnant de voir encore une fois les responsables du pays temporiser, voire suspendre un temps l'opération dont le processus de restitution avait débuté l'été dernier avec près d'un millier de fusils rendus à leurs propriétaires. Au début de l'année en cours, les représentants de ces propriétaires de fusils de chasse avaient rencontré les responsables de sécurité qui leur ont promis de restituer graduellement toutes les armes. L'opération, leur avait-on expliqué, devait se poursuivre normalement mais celle-ci ne l'a jamais été et, vraisemblablement, la recrudescence des actes terroristes que connaît actuellement la wilaya de Bouira n'est pas étrangère à ce cas de figure. Toujours est-il, les propriétaires, qui ont organisé ce dimanche une marche vers le siège de la wilaya de Bouira, ont été reçus par le chef de cabinet, qui leur a promis de leur fixer un rendez-vous avec le wali qui était ce dimanche en sortie pour superviser les conditions de déroulement des épreuves du baccalauréat. H. M. PROJET IMMOBILIER SUR UN ESPACE VERT À AZAZGA Guerre de procédure entre le promoteur et les riverains Le lancement, au pied des bâtiments, de curieux projets de logements sur des espaces verts ou sur des aires réservées aux activités récréatives des enfants et à l'amélioration du cadre de vie des cités ne cesse d'alimenter les chroniques des quartiers et villes d'Algérie. À Azazga, les résidants de la cité des 56 logements sont montés dernièrement au créneau pour dénoncer les conditions opaques du lancement d'un chantier de 12 logements LSP sur un espace vert jouxtant leur bâtiment où des toboggans auraient été arrachés et une clôture installée, cela quarante ans après le projet initial. Organisés en collectif, les propriétaires ont saisi les autorités et les services concernés pour s'opposer au projet et dire leur ire d'autant qu'ils s'interrogent sur l'origine de la décision d' implantation de ce projet de portée privée et non d'utilité publique et qui, de surcroît, se serait faite en catimini. Cela en dépit du fait, font-ils remarquer, que lors de la réalisation des 56 logements en 1973, il existait une aire de jeu à proximité du bâtiment A3, photographies de l'époque à l'appui. Forts de cet argument, ils demandent au wali d'intervenir auprès des services concernés afin d'arrêter ce projet qui privera leurs enfants de leur espace vital. Les protestataires qui n'ont de cesse de s'interroger sur la modification du POS après 2003, faite selon eux dans des conditions opaques et dans l'optique de faire profiter des personnes influentes de la localité, se demandent où est passé le plan de masse initial. Seule autorité à les écouter d'après eux, le chef de daïra a proposé une solution consistant à faire reculer le projet de 11,80 m et à prévoir un accès en aval pour préserver le parc auto. Une réunion était prévue hier, avec les différentes parties. Chose qui ne semble pas être du goût de l'entrepreneur qui dispose d'un permis de construire de mai 2012. Affirmant avoir la loi de son côté, il soutient qu'il n'existe pas d'aire de jeu sur l'assiette en question. Nous y reviendrons. S. Hammoum MEDEA Démantèlement d'un réseau de dealers à Berrouaghia La cellule de communication de la police de Médéa a rendu public un communiqué faisant état de la neutralisation d'un réseau de revendeurs et de consommateurs de kif traité et de psychotropes dans la ville de Berrouaghia. Selon le communiqué, en premier lieu, un repris de justice, âgé de 30 ans, fut pris en flagrant délit de revente de kif traité. Cet homme aurait avoué qu'il s'approvisionnait à Berrouaghia auprès d'un «baronnet de la drogue».Après recherches, la Brigade de recherche et d'investigation (BR) de Médéa, après plusieurs jours de surveillance étroite et la mise en place d'une souricière, a pu intercepter le «baronnet» recherché, qui se trouvait au volant de sa propre voiture accompagné de plusieurs de ses compères. Ces derniers avaient avoué qu'ils étaient ses clients et qu'il leur revendait du kif à volonté. En effet, après une fouille de la veste abandonnée par le principal suspect, qui a pris la fuite, une plaquette de 90 grammes de kif traité, cachée dans une poche intérieure, a été trouvée. Le mandat de perquisition délivré par le procureur de la République de Berrouaghia avait permis aux policiers d'effectuer des fouilles approfondies dans le domicile du malfaiteur, qui se trouve toujours en fuite. Une autre quantité de kif fut retrouvée dans son domicile. L'ensemble de la bande fut placé en détention dans la prison de Berrouaghia. Larbi Houari TIZI-OUZOU - ROCHE-SUR-YON Le jumelage entre les deux villes relancé La relance du jumelage entre les villes de Tizi-Ouzou et de Roche-sur- Yon, qui a connu un ralentissement suite aux événements des années 2000, a été au programme de la visite d'une délégation de la ville de Roche-sur-Yon, composée d'élus et de représentants associatifs qui séjourne à Tizi-Ouzou depuis le 1er juin en cours. L'initiative de cette relance est venue du nouvel exécutif communal de l'APC de Tizi-Ouzou qui entend donner un nouveau souffle à un partenariat instauré, il y a 25 ans, en 1988, en mettant au centre des préoccupations les acteurs associatifs, économiques et sociaux. «En tant qu'élus, nous ne sommes que des facilitateurs des projets et des échanges qui seront initiés dans la cadre de ce jumelage», dira M. Tarek Terrouche, adjoint au maire et chef de la délégation yonnaise qui s'engage «à mettre en place un système d'échange d'une capacité exceptionnelle et durable». Il s'agit de partir sur de nouvelles bases, selon la partie algérienne, qui, de l'aveu d'un membre de l'exécutif communal de Tizi-Ouzou, fait part de la volonté d'instaurer plus de transparence, en impliquant la société civile dans les échanges. Ces derniers doivent porter sur de nombreux domaines, entre autres, l'environnement, le tourisme, l'artisanat et la culture. S. A. M. BLIDA Le dealer arrêté cachait la drogue dans les arbres Après une longue surveillance, les policiers ont mis la main sur un dealer qui vendait de la drogue aux collégiens d'un CEM du centre-ville de Blida. Pour tromper la vigilance de la police, il cachait le kif dans les arbres plantés aux alentours du collège. Ne se doutant guère qu'il était épié, le dealer montra sa cache au moment où il allait approvisionner un client. Lors de la fouille de l'arbre, les policiers ont découvert un sachet en plastique contenant 37 g de résine de cannabis. Aussi bien le dealer que son client ont été arrêtés et présentés au procureur de la République qui les a placés sous mandat de dépôt.