La marionnette s'adresse à tous les âges, aussi bien à l'enfant qu'à l'adulte, a affirmé à Aïn-Témouchent Maria Nykanen, une marionnettiste et metteur en scène, native de Helsinki, capitale de la Finlande. La marionnette n'est pas limitée dans l'âge ; au contraire, elle s'adresse à tous les publics, et en même temps consolide et conforte les relations enfants-parents», a-t-elle souligné lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de la septième édition de ce festival de Aïn-Témouchent qui a débuté lundi. Cette artiste multiple qui doit assurer, bénévolement, trois journées de formation théorique et pratique au niveau de cinq ateliers s'est dite très contente de lier connaissance avec la marionnette algérienne qu'elle ne connaît pas. «C'est toujours très excitant de connaître des artistes de la marionnette et d'échanger les expériences. Cette double opportunité est un cadeau pour moi», a-t-elle ajouté. Cette formation s'articulera autour de trois axes, à savoir «Comment le marionnettiste traite la mort», «Les espaces scéniques réservés à chaque spectacle» et «La femme qui se dévoile ou pourquoi la femme a besoin de la marionnette». Mme Marja Nykanen a rappelé, par ailleurs, ses rencontres avec le dramaturge algérien Mohamed Kacimi avec lequel elle a travaillé à plusieurs reprises. Pour elle, la marionnette intervient d'après le texte et non pas le contraire. «C'est là toute la complexité du théâtre de marionnettes», a-t-elle confié. «La marionnette c'est comme à l'opéra, on peut l'écouter sans comprendre la langue. On peut comprendre beaucoup de choses. C'est la langue des artistes qui m'intéresse», a-t-elle ajouté. La conférence de presse animée au complexe culturel du chef-lieu de wilaya a été mise à profit par le commissaire du festival pour annoncer la défection de la troupe du Théâtre régional de Tizi-Ouzou, ramenant le nombre de participants au concours à huit. S'étalant jusqu'au 10 juin, cette édition comportera, par ailleurs, 26 représentations hors concours dans plusieurs communes de la wilaya.