Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) propose le retour à la formule du rachat à l'examen du baccalauréat. Une solution pour rendre à l'examen sa «crédibilité», estime le syndicat. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministre de l'Education nationale a laissé entendre que la session du bac de l'année prochaine connaîtra probablement de nouvelles modalités. Le CLA, qui s'est déjà penché sur le sujet, a rendu publiques ses propositions. Le CLA s'insurge ainsi contre la méthode actuelle, notamment la mise en place d'un seuil de programme qui, dit-il, donne «un baccalauréat au rabais», le choix entre deux sujets qui est «antipédagogique» et l'annulation des délibérations au profit de la création de centres régionaux de rassemblement des résultats des candidats par ordinateur. La solution ? Le rachat, propose le CLA qui interpelle le ministre de l'Education nationale afin d'étudier la proposition. Il explique, par ailleurs, que le calcul de la moyenne finale de l'examen du bac se fera à la base de deux formules, et la plus avantageuse sera retenue. Dans un communiqué rendu public, le syndicat explique que «la première moyenne arithmétique ne tient compte que des résultats obtenus lors des épreuves écrites, pratiques et appliquées du baccalauréat, c'est-à-dire qu'elle sera égale au ratio du total des notes du baccalauréat dans les différentes matières sur le total des coefficients qui leur sont affectés. Dans la seconde formule, on tiendra compte en même temps des résultats obtenus au baccalauréat et de la moyenne générale annuelle. Dans ce cas, la première composante sera affectée du cœfficient trois, pour la moyenne du baccalauréat (75% de la moyenne) et la seconde du cœfficient un, pour la moyenne générale de l'année scolaire (25% de la moyenne finale du baccalauréat). La seconde formule ne sera appliquée que pour les candidats ayant eu un parcours scolaire au lycée sans problème disciplinaire. Dans tous les cas de figure, il sera tenu compte de la meilleure moyenne obtenue par le candidat, lors des délibérations qui doivent se produire dans les centres de correction avec des jurys composés des correcteurs». Une méthode qui, selon le syndicat, est en mesure de «redorer le blason du baccalauréat et assurer une transparence».