Les ingénieurs de laboratoire et techniciens supérieurs de soutien à la recherche du centre de recherche nucléaire de Birine ont repris, hier, la protestation. Ils ont organisé un sit-in devant le centre de recherche nucléaire, à Alger, pour exiger la prise en charge de leurs doléances. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - Ils étaient une quarantaine à se déplacer de Birine, Djelfa, à Alger pour demander des solutions à leurs préoccupations socioprofessionnelles auprès de leur tutelle, le Commissariat à l'énergie atomique (Comena). Les ingénieurs de laboratoire et techniciens supérieurs de soutien à la recherche nucléaire de Birine, ayant été reçus, lors de leur dernier sit-in du 25 mai dernier, n'ont eu aucune réponse satisfaisante de la part du Comena. «Les responsables du Comena tout en reconnaissant la légitimité de nos revendications nous ont signifié qu'ils ne sont pas habilité à satisfaire nos doléances», a indiqué l'un des ingénieurs. Selon ce dernier, le Comena a proposé deux solutions aux protestataires dont le recours à l'arbitrage extérieur ou saisir la justice. «Nous refusons les deux options, car le Comena a déjà répondu favorablement aux autres catégories de la recherche nucléaire. Nous demandons le même traitement», ont déclaré les protestataires qui appellent à l'intervention du Premier ministre. «Suite à l'obstination du Comena à ne pas prendre au sérieux nos doléances exprimées à maintes reprises, nous ne pouvons que hausser le ton pour crier notre indignation quant à ce mutisme affiché à l'encontre de notre situation», soulignent les protestataires dans une déclaration rendue publique. Ces ingénieurs rappellent qu'ils ont entamé leur action de protestation depuis le 11 avril dernier et depuis «c'est le balck-out». «Nous observons quotidiennement deux heures de protestation, notre démarche se veut être, en premier lieu, une interpellation des hautes autorités de notre pays ainsi que tout nationaliste dévoué et averti sur la situation dramatique qu'endurent les employés d'un secteur aussi stratégique et sensible que le nucléaire. Nous dénonçons également le déni et le mépris que nous subissons», ont-ils écrit. Las d'attendre «six longues années marquées par la dégradation de leur situation socioprofessionnelle tributaire d'un dispositif salarial provisoire humiliant», les travailleurs précisent que leur mouvement de protestation «pacifique n'est qu'une réponse naturelle à l'entêtement du Comena de continuer à ignorer nos revendications». Les travailleurs affirment que le cap de la protestation sera maintenu jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Celles-ci tournent autour de la régularisation et l'ouverture des promotions bloquées depuis 2005, l'octroi d'une indemnité spécifique au poste, d'une prime de documentation et d'une prime de risque radiologique.