La grève ouverte déclenchée dimanche dernier par les travailleurs algériens de l'entreprise brésilienne Andrade-Gutierrez AD, chargée de la réalisation du Transrhumel, se poursuit. Une action en justice pour l'arrêt de la grève, qualifiée par AD d'«illégale » a été introduite en référé avant-hier par la direction de l'entreprise, au niveau de la chambre administrative de la cour de Constantine. Rien ne va plus entre le syndicat des travailleurs algériens et l'entreprise brésilienne Andrade-Gutierrez. Le conflit opposant cette dernière au partenaire social persiste, semble-t-il et risque de s'aggraver notamment dans les prochaines heures surtout après l'action en justice introduite par l'entreprise. Les 380 grévistes qui entament leur quatrième journée de protestation sont décidés à aller jusqu'au bout pour que leurs revendications soient satisfaites et ne comptent pas, affirment-ils «renoncer» à leurs droits, «bafoués» par AD, assurent-ils.Le constructeur brésilien Andrade-Gutierrez, «intransigeant» sur la question des modalités de calcul de l'indemnité de licenciement, a fait appel à la justice pour déclarer la grève illégale. Selon les syndicalistes, l'entreprise a accusé la section syndicale d'avoir «perturbé » les travaux et empêché les responsables d'accéder à la base de vie sise à Bardo. Aussi, qualifiant le débrayage d'«infondé», l'entreprise de construction a estimé que ce mouvement coûte quotidiennement à AD une perte sèche de 78 000 euros soit 800 millions de centimes par jour. Pour rappel, ce mouvement est motivé, selon les syndicalistes, par «le refus» de la direction d'AD d'appliquer les termes de la convention collective signée en 2009 entre les deux partenaires notamment pour ce qui est du «calcul de l'indemnité de licenciement».