L'ASSOCIATION LUDECO DE GENÈVE À TIZI-OUZOU Les jouets éducatifs au secours des enfants porteurs de handicap L'association LudEco poursuit son programme d'équipement en ludothèques mobiles des centres receveurs entamé en 2006 dans les wilayas du centre, et conduit avec le comité national du CRA, ce qui avait permis la dotation de neuf CHU en jouets destinés aux enfants hospitalisés, et la formation des éducateurs à l'utilisation du jouet éducatif. L'association LudEco de Genève, créée en 1996 par Hussein Aït-Ouyahia, a lancé un séminaire de formation au profit des centres psychopédagogiques de Aïn El Hammam, Aït- Oumalou, Bouzeguene, puis les CPP de Boghni, Draâ Ben Khedda et l'EAA de Boukhalfa. Co-organisé les 20 et 21 juin au CPP d'Aït-Oumalou par le comité de wilaya du CRA de Tizi- Ouzou et les comités locaux pourvus de centres psychopédagogiques sur la thématique du rôle du jouet dans la scolarité des enfants en situation de handicap et pratique thérapeutique, le séminaire, encadré par Hussein Aït-Ouyahia, vise à faire découvrir aux enfants leur environnement, à se connaître eux-mêmes et à jouer ensemble. Ces jouets, pourvus de mécanismes favorisant les exercices d'éveil, sont collectés auprès des enfants suisses puis traités et remis à neuf dans un atelier spécialisé de Genève dans le concept de partage et du contexte de solidarité et d'éducation à la paix. Ils sont sélectionnés pour des enfants de 0 à 12 ans et constituent un précieux matériel pour leurs activités pédagogiques et didactiques. Ainsi, le comité de wilaya du CRA de Tizi- Ouzou, qui vient de se doter d'un 42e comité local, entend inaugurer une nouvelle ère dans sa vision de l'humanitaire, a déclaré M. Aït-Hamadouche. Des attestations de participation au séminaire de formation ont été remises aux participants(es) à l'issue du stage qui a prévu des ateliers de secourisme en milieu scolaire, présenté par M. Kheddaim, président de la commission de wilaya de secourisme, la conduite à tenir en cas de séisme, par Achouri Rachid, membre du CW, ainsi que le suivi psychologique des enfants en cas de catastrophe, thème présenté par Mme Yefsah de la cellule d'écoute. S. Hammoum IBOUDRARÈNE Quatrième édition de la Fête de la cerise Le village Aït Allaoua, dans la commune d'Iboudrarène, a tenu sa promesse de perpétuer la tradition de la fête de la cerise, initiée il y a trois années de cela, en organisant ce week-end, la 4e édition de cette rencontre d'ordre touristique, environnemental et économique en l'honneur du plus «sucré» des fruits rouges. En dépit du manque de moyens pour l'organisation d'un tel évènement, avec le retrait de l'APC d'Iboudrarène qui l'avait pourtant institutionnalisé dès sa deuxième édition ainsi que l'Association de l'environnement d'Iboudrarène qui se chargeait de son organisation, les jeunes du village Aït Allaoua, se sont mobilisés autour de leur comité de village et de la jeune association culturelle Takrusia (la cerise) en gestation, pour relever le défi de tenir cette fête de leur village et ce fut réussi. «Même sans le soutien de personne, sinon les bénévoles du village, nous avons tenu à organiser cette fête parce que nous avons constaté depuis la première édition un changement positif dans notre village, dans nos relations sociales entre nous et envers les autres, et nos vergers sont mieux travaillés et entretenus, sans compter l'apport de cette fête sur les plans économique et social pour tous les habitants», nous dira Dda Mohamed, un des organisateurs et défenseur acharné de l'environnement et des produits naturels du terroir. Pour notre interlocuteur, soutenu par beaucoup de ses concitoyens d'Aït Allaoua, le défi est d'arriver à faire de cette fête de la cerise une occasion pour «le développement local de notre village et de notre région par les produits de l'arboriculture, l'artisanat et du tourisme et qui se fera durant toute l'année, comme l'avaient projeté les initiateurs de cet évènement parmi lesquels M. Smaïli Abdelkader, l'ex-premier vice-président de l'APC d'Iboudrarène». D'ailleurs un accueil chaleureux a été réservé à ce dernier par toute la population locale. Malgré le manque du produit, du fait que la cerise n'est pas encore arrivée à sa pleine maturité, les nombreux visiteurs et les participants à cette fête n'ont pas été déçus de ces deux journées passées en plein cœur du Djurdjura, sous un ciel bleu ombré par les centaines de cerisiers aux branches chargées de ce fruit royal. Ils sont venus des quatre coins de la Kabylie mais aussi d'Oran, d'Alger, de Boumerdès, Bouira ou encore Béjaïa pour découvrir et déguster ce fruit tant désiré et convoité dans ces différentes variétés : la grosse noire, la dure, la tendre, la sucrée... Les participants sont venus de Maâtkas, Larbâa Nath Irathen, Ouacifs, Béni Yenni pour exposer et vendre les produits de l'artisanat et de l'élevage comme la bijouterie, la sculpture sur pierre, l'ébénisterie, les bijoux de fantaisie, les produits de l'apiculture, les fromages de vache et de chèvre et bien évidemment les métiers du tissage et la broderie des femmes d'Aït Allaoua. En soutien à ces activités, un riche programme d'animation culturelle, artistique et sportive a été mis sur pied par les organisateurs avec des exhibitions d'arts martiaux, de la chanson et une vente dédicacée des ouvrages poétiques d'Ahcène Merriche et Améziane Lounès, présents à Aït Allaoua. Le maire de Tizi-Ouzou, M. Abdel Ouaheb Aït Menguellet, qui a tenu, comme à chaque année, à faire le déplacement au village des «braves et des révolutionnaires» a acquis une bonne «pile» de publications. Un geste qui n'est pas passé inaperçu aussi bien chez les auteurs que chez les citoyens présents sur les lieux. «Ça fait vraiment plaisir de voir un maire acheter des livres, et plus encore quand ils sont en tamazight», le lui fera remarquer un citoyen. Ahcène Merriche, de son côté, à fait savoir au maire de Tizi-Ouzou qu'il a offert tous ses ouvrages à l'association culturelle qui porte le nom de son père M'barek Aït Menguellet. La clôture de cette fête a eu lieu hier en fin de journée, dans une bonne ambiance après deux journées d'activité où les visiteurs sont repartis avec des boîtes de cerises, au label des Aït Allaoua, vendue cette année aux prix de 400 et 500 DA le kg selon la qualité du produit ou la variété. Signalons que le semi-marathon du Djurdjura, en l'honneur à l'environnement, qui précède habituellement la fête de la cerise n'aura lieu que le 5 juillet prochain, avons-nous appris. Une décision unilatéralement prise par l'Association de l'environnement d'Iboudrarène, après que les organisateurs de la fête de la cerise eurent refusé d'assumer, en plus, un tel évènement, faute de moyens humains et matériels. Sadek Aït Salem BEJAIA : REAGISSANT AUX ACTES DE VIOLENCE ET À LA CORRUPTION DANS LES CITES UNIVERSITAIRES L'APW exige toute la vérité Réagissant aux actes de saccage perpétrés au début du mois en cours dans plusieurs cités universitaires et les locaux de la DOU, l'APW de Béjaïa réclame, dans une lettre adressée au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, que toute la lumière sur ce qu'elle considère comme «des dysfonctionnements de tout un système» soit faite. L'APW insiste dans son document sur «la nécessité d'une enquête approfondie qui ne s'arrêtera pas au niveau des incidents eux-mêmes, mais constituera un vrai diagnostic sur des dysfonctionnements et qui déterminera les responsabilités et les complicités qui ont généré une situation regrettable, indigne du milieu universitaire». Pour l'APW de Béjaïa, les derniers incidents ayant secoué la communauté estudiantine ont crée «un climat d'insécurité et de désordre total dans le milieu universitaire». L'APW de Béjaïa affirme que «le groupuscule d'étudiants, déjà identifiés, ayant semé le désordre et l'anarchie et entraîné une perturbation du fonctionnement de la direction des œuvres universitaires, n'a pas été sans créer une situation de non-droit». Les élus de l'APW notent encore dans la même lettre que le marasme que vit le secteur des œuvres universitaires est dû à «l'absence de fermeté des précédents gestionnaires, d'une part, et à la préservation d'intérêts, d'autre part». A. K. Deux autres cas de suicide dans la ville des Hammadites Le phénomène des suicides ne cesse de prendre des proportions alarmantes à travers la wilaya de Béjaïa, qui a enregistré deux nouvelles victimes le week-end dernier. La première victime est un jeune homme âgé de 27 ans, habitant Tazmalt, qui s'est donné la mort par pendaison, selon une source locale. Le second cas concerne un jeune âgé de 32 ans, originaire de Béni Maouche, qui a mis fin à ses jours également par pendaison, a rapporté une source hospitalière.