Pour le directeur général de la PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux), il n'y a pas de problème de disponibilité de médicaments dans les hôpitaux. Il met les pénuries enregistrées de temps à autre, sur le compte des opérateurs pharmaceutiques nationaux qui n'honorent pas leurs engagements. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La disponibilité des médicaments dans les hôpitaux s'est nettement améliorée. C'est ce qu'a affirmé le Dr Cherif Delih, directeur général de la PCH hier, au Forum DK News à Alger. Selon lui, le gel de la dette de la PCH, le prêt bancaire dont elle a bénéficié ainsi que le recouvrement anticipé à 50% des achats pour compte ont permis cette amélioration. «Les pénuries enregistrées sont le fait de certains opérateurs pharmaceutiques nationaux qui n'honorent pas leurs engagements en terme de production», a-t-il expliqué. Ceci, outre les pénuries dont les hôpitaux sont à l'origine. «Souvent, c'est l'hôpital qui ne passe pas sa commande à temps ou alors c'est le budget de cet établissement qui ne le permet pas», précise-t-il. Afin de satisfaire les besoins des hôpitaux, le directeur général de la PCH dira que son institution tend vers une normalisation de l'approvisionnement des hôpitaux en médicaments. «L'approvisionnement sera sécurisé grâce à la production nationale et au recouvrement des créances des hôpitaux dans les meilleurs délais, et ce, à travers le recours aux marchés de gré à gré entre le secteur public», ajoute-t-il. L'intervenant rappelle ainsi, que les capacités de production pharmaceutique nationale ont atteint 650 millions d'unités. Pourtant, «les besoins nationaux ne dépassent pas 400 millions d'unités», ditil tout en précisant que 87% des produits importés pourraient être fabriqués en Algérie. Côté chiffres, le Dr Delih évoque la facture globale du médicament qui s'élève à 2,5 milliards dont 600 millions de dollars pour la PCH, soit 25% du montant global. Très onéreux, les médicaments anti-cancéreux ont coûté à la PCH 35 milliards de dinars contre 8 milliards de dinars en 2009, soit 25% des besoins de cette maladie. Selon ce responsable, cette facture (8 milliards de dinars) ne reflétait pas les besoins médicamenteux réels du cancer mais c'était ce dont la PCH pouvait s'en approvisionnait. «Aujourd'hui, nous sommes à 35 milliards de dinars pour les besoins du cancer. La PCH s'est ainsi rapprochée du coût réel du cancer qui vacille entre 35 et 40 milliards de dinars», précise-t-il encore.