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Le Soir du Centre
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 07 - 2013


INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS ET TOURISTIQUES
La wilaya de Boumerdès convoitée
«De grands groupes industriels ont déposé des dossiers pour investir dans notre wilaya. Nous avons reçu plus de 1 000 dossiers. C'est l'équivalent de 1 000 milliards de dinars qui seront investis chez nous», répondait, non sans satisfaction, le wali de Boumerdès, Kamel Abbès, à notre question sur les perspectives réelles du secteur industriel au niveau de la wilaya.
Kamel Abbès venait justement de quitter l'APW dont l'un des points inscrit à son ordre du jour portait sur l'investissement. Enfin, le potentiel économique de cette wilaya est apprécié à sa juste valeur et une feuille de route commence à se concevoir en direction du développement durable de cette localité, dira un observateur qui suit la vie de cette région.
En plus donc de sa situation géographique au centre du pays qui constitue un marché potentiel de plus de 6 millions de personnes, de la disponibilité de commodités et des plus grandes voies de communications, la wilaya met dans le panier de la dot un portefeuille foncier important versé dans deux principaux secteurs d'activité : le tourisme et la PME /PMI notamment pour la filière de l'agroalimentaire. Cette surface dégagée à l'implantation industrielle équivaut, selon l'APW, à 3,3 % de la superficie totale de la wilaya. Concrètement, la wilaya met à la disposition des investisseurs 11 ZET (zone d'expansion touristique) totalisant 4 738 ha situés dans six communes du littoral de la wilaya de Boumerdès.
Des études d'aménagement de ces ZET sont en cours. Selon le wali, les privés qui possèdent des terres dans ces zones – ils sont minoritaires par rapport à l'Etat — peuvent d'ores et déjà lancer des projets à la condition de respecter un cahier des charges en relation avec une zone de tourisme. «Pour ceux qui n'ont pas les moyens, l'Etat exercera son droit de préemption sur les terrains situés à l'intérieur des ZET», a affirmé Kamel Abbès. De plus, les autorités se sont engagées à assainir la situation de quelques indus occupants.
Par ailleurs, des études d'aménagement d'une zone industrielle de 137 ha sont en cours à Larbatache, à l'ouest de la wilaya et aux portes Est de la capitale. «Nous réfléchissons sur la vocation à donner à cette zone. Nous pensons qu'il serait judicieux de la verser dans l'agroalimentaire», dira le wali.
Plus important, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, vient de donner son accord pour l'implantation d'une zone industrielle de 1 122 ha dans le centre de la wilaya de Boumerdès, plus exactement à quelques kilomètres du sud de Zemmouri.
Dans la même commune de Zemmouri, une assiette de 22 ha a été dégagée pour l'implantation d'une zone d'activité marine – tout ce qui concerne l'amont et l'aval de la pêche. Il y a également le programme de réhabilitation des 25 ZAD (zones d'activités et de dépôt) implantées dans plusieurs communes dont une bonne partie des lots distribués dans les années 1980 et 1990 sont abandonnés, comme il reste, en outre, des lots non attribués à ce jour.
Eviter la spéculation foncière
Comme on le constate, avec le retour de la sécurité, les perspectives économiques sont prometteuses pour la wilaya de Boumerdès, mais la réussite de l'implantation industrielle, et par conséquent d'un décollage économique réel de cette wilaya, est tributaire de la participation des autorités locales, des forces économiques de la région et surtout de l'université pour apporter son savoir.
En effet, il serait illusoire de laisser l'administration seule, quelle que soit la bonne volonté de ses responsables qui, rappelons-le, ne sont pas immuables dans leur postes, à mener cette politique d'industrialisation.
Cette participation imposera au minimum la transparence pour éviter les erreurs du passé comme le lourd dossier noir laissé par l'ex-EGZIB (Entreprise de gestion des zones industrielles de Boumerdès) sur les trafics de foncier dans la wilaya et la zone industrielle de Rouiba qui était, rappelons-le, rattachée à Rocher-Noir. Notons, en outre, que l'APW a consacré lors de sa dernière session ordinaire un point de son ordre du jour au volet investissements. C'est incontestablement une louable initiative, mais comme les élus se sont focalisés sur le foncier, leur réflexion et leurs résolutions ont donc souffert du manque de profondeur et de pertinence.
Abachi L.
BOU ISMAIL (TIPASA)
Le voleur a été trahi par ses empreintes
La cellule de communication de la Sûreté de Tipasa vient de rendre public un communiqué dans lequel il est fait état d'un vol par effraction commis le 20 juin 2013 dans un appartement à Bou Ismaïl.
Selon ce communiqué, sitôt la plainte déposée par la victime, les services spécialisés de la Sûreté de Bou Ismaïl se sont déplacés sur les lieux du délit. Les empreintes digitales furent relevées et traitées par la police scientifique à l'aide d'un système comparatif au niveau des bases de données de la police.
Cela a permis d'identifier un certain H. M. 27 ans, repris de justice, résidant à Bou Ismaïl. Quoi que confronté aux résultats des analyses, le suspect a nié les faits qui lui sont reprochés.
Présenté au procureur de la République près le tribunal de Koléa, le suspect fut écroué et placé sous mandat de dépôt à la prison de Koléa.
Larbi Houari
«Protégez les estivants des racketteurs»
«Protégez les plages de la wilaya de la maffia et les spéculateurs qui rackettent les estivants et qui donnent une mauvaise image de l'hospitalité de la population de Boumerdès.» Les services de sécurité et la Direction du tourisme de Boumerdès feront-ils appliquer strictement ce commandement des représentants du peuple ?
Consacrant une partie de leurs travaux à l'ouverture de la saison des baignades — la wilaya n'a pas encore ni le savoir-faire, ni les infrastructures pour parler de saison estivale — les élus de l'APW ont été, pour une fois, à l'écoute de leurs administrés ou des citoyens qui viennent d'autres wilayas.
Les élus de l'APW siégeant en session ordinaire ont consacré un point à leur ordre du jour sur ce qu'ils ont appelé la saison estivale. Comme la wilaya n'a, pour le moment, que de belles plages, souvent livrées aux racketteurs, les représentants du peuple ont fait l'amer constat. «Il est nécessaire d'installer des infrastructures (accès, sanitaires, eau potable, signalisations, infrastructures sécuritaires permanentes... ndlr) permanentes et cesser avec la politique du bricolage qui induit des gaspillages d'argent chaque année», lit-on dans le chapitre des recommandations du rapport des élus. En clair, ce constat s'adresse aux collectivités locales qui attendent les derniers moments pour effectuer des travaux sommaires dans des endroits que des dizaines de milliers de personnes fréquentent durant les trois mois d'été.
Nous avons noté dans le rapport de l'APW que cette instance a auditionné quelques responsables, directions exécutives (Protection civile, tourisme, santé, DAS, transports, jeunesse et sports et culture) pour leur demander ce qu'ils comptaient faire pour rendre le séjour des baigneurs agréable. C'est une très bonne chose mais il y a un hic.
En effet, les principaux concernés, notamment la police et la Gendarmerie nationale, n'ont pas été entendus. Cela ne ressort pas dans le rapport voté par les élus. Ces corps constitués n'ont-ils pas de comptes à rendre ? Ne sont-ils pas concernés par la sécurité de dizaines de milliers de visiteurs des rivages de Boumerdès ? Rendons tout de même à César ce qui appartient à César.
Chaque année, ces corps de sécurité déploient de grands efforts d'organisation, acheminent des renforts le long du littoral de Boumerdès et de tout le pays à travers le Plan Bleu pour la police et le Plan Delphine pour la GN pour, justement, sécuriser les plages. Un travail de coordination obligerait les collectivités locales à gérer plus sérieusement les plages, protégeant les familles et les jeunes des désagréments et des agressions par ces racketteurs. En la matière, l'Etat par le biais de son représentant, le wali en l'occurrence, s'en lave les mains.
A chaque occasion, il ne manque pas de dire que la plage est une propriété publique de l'Etat et que l'accès est pour l'heure gratuit. Mais qui fera appliquer cette loi et qui protégera le droit des citoyens à la libre circulation sur ces vingt-trois plages autorisées à la baignade ?
A. L.
Journée d'information sur la toxicomanie à Bouira
«Le toxicomane mérite respect et soin»
Une journée d'information sur le phénomène de la toxicomanie qui se démocratise dans la société algérienne, tenue ce jeudi à la maison de la culture Ali-Zaâmoum de Bouira, a réuni un panel de spécialistes venus des quatre coins du pays, pour apporter, chacun par son expérience et son savoir, sa contribution pour un meilleur traitement de la toxicomanie.
Cette rencontre a été animée par le Dr Bouguermouh, maître conférencier à l'EHS de Blida, aux côtés du Dr Hammani, responsable du Centre intermédiaire de suivi des toxicomanes (Cist) de Fouka, dans la wilaya de Tipasa. Les deux intervenants ont commencé par dresser un bref état des lieux sur ce mal dont les victimes ne sont pas considérées comme des coupables et qu'il faut aider et soutenir. Une première intervention où l'on apprendra que 302 000 Algériens se droguent, soit 0,38% de la population algérienne, dont 2,4% d'étudiants.
L'intervention du Dr Boudarène, psychiatre libéral, exerçant dans la wilaya de Tizi-Ouzou, abordera l'aspect neurologique de la dépendance aux drogues. Il expliquera le phénomène de la dépendance d'un point de vue chimique, c'est-à-dire comment un consommateur lambda peut facilement tomber dans la dépendance après la consommation de substances psychotropes.
Le Dr Djeridane, médecin coordinateur à l'EPSP de Bouira, a, lui, développé le thème de la toxicomanie en milieu juvénile, en précisant que 28% des jeunes de moins de trente ans consomment des stupéfiants de manière occasionnelle ou permanente.
D'autre part, le second chapitre de cette rencontre médicale a abordé la prise en charge psychiatrique des toxicomanes. Les docteurs Bouslimane Abdel Hafid, psychiatre à l'EHS de Oued Aïssi (Tizi-Ouzou), et Derguini M., psychiatre à l'EHS de Blida, ont parlé du fonctionnement des CIST et de la prise en charge des patients dans les 53 centres du pays.
En conclusion, le Dr Aït Sidhoum, psychiatre à Tizi-Ouzou, s'est interrogé sur la réelle efficacité des méthodes employées par les spécialistes en contact avec les toxicomanes. «Il ne faut pas se contenter de bavarder avec les patients mais de rechercher les causes qui ont conduit à la dépendance et tenter de les accompagner avant qu'ils ne sombrent définitivement», dira-t-il.


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