L'Algérie compte 700 000 PME/PMI et 200 000 TPE (toute petite entreprise). Le problème, estime le Club économique algérien, c'est que «nous ne savons pas qui produit quoi et qui fait quoi ?». Une problématique pour laquelle le Club tentera de porter des réponses. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Agréé depuis 2004, le Club économique algérien rebondit après «une traversée du désert». Le club qui se démarque de toute couleur partisane rassure ne pas vouloir faire de la concurrence à «qui que ce soit». Son objectif : contribuer à l'amélioration du climat économique en Algérie. Comment ? Semmari Abdelkader, ancien ministre de la PME/PMI et actuel président du Club a expliqué, hier, lors d'une conférence de presse que son organisation sera une plateforme de données pour l'ensemble des opérateurs économiques. «Nous avons plus de 900 000 entreprises qui activent mais nous ne savons pas qui fait quoi, que produisent-elles, et où activent-elles», a souligné l'expert économiste. Ce Club économique mettra à la disposition des chefs d'entreprises un portail d'informations. «L'absence d'information fait que nous importons des matières premières et des produits alors qu'ils sont produits chez nous», a souligné M. Semmari. «Une faille» que le Club économique algérien est bien décidé à réparer. «Notre travail n'est pas facile mais nous sommes préparés pour relever tous les obstacles afin d'améliorer le climat économique», a déclaré le président de cette organisation sociale qui dit devoir avoir à faire en premier lieu aux problèmes chroniques» du secteur, à savoir le foncier, le financement et la lourdeur administrative. M. Semmari qui dit que le développement économique est une priorité estime que les pouvoirs publics ne doivent pas s'impliquer dans les choix d'activités des opérateurs économiques. «Pourquoi interdire à un opérateur d'investir dans un secteur sous prétexte qu'il est saturé. C'est la concurrence qui doit sanctionner et non l'administration», a souligné l'économiste qui dénonce l'absence de main-d'œuvre qualifiée et de communication entre l'administration et les chefs d'entreprises. Le Club économique algérien se propose d'être un lien entre les experts économiques et les chefs d'entreprises et aussi un espace d'échange d'expériences et d'idées. Le club qui se qualifie comme une force de propositions se positionne comme étant une interface de liaison entre les pouvoirs publics et le monde des entreprises. Selon le président du club, sur les 700 000 PME/PMI existantes, moins de 10% seulement ont adhéré dans les organisations patronales. Le Club appelle les chefs d'entreprises à y adhérer car il compte être leur accompagnateur.