Les établissements et entreprises en charge de la qualité vont bénéficier d'un soutien public. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C'est ce que le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement a indiqué, hier, lors d'une cérémonie de signature d'un protocole d'accord de partenariat algéro-portugais dans le domaine de la fabrication de détergents. «Le gouvernement a décidé de soutenir les établissements, l'IANOR (Institut algérien de la normalisation) notamment, chargés de la qualité», dira Chérif Rahmani. Un soutien non explicite mais qui vise cependant, dira le ministre de l'Industrie, à consolider le rôle de ces établissements dans le domaine de l'amélioration et du contrôle de la qualité ainsi qu'en matière de normalisation. Une démarche à même de booster la production et la distribution de produits de qualité et à valeur ajoutée, l'élaboration de normes et leur application sur le terrain ainsi qu'une meilleure maîtrise du marché. Voire permettre de mieux contrecarrer la contrefaçon, la distribution de produits de mauvaise qualité ou dangereux mais aussi de diminuer le recours à l'importation. Et c'est justement dans ce sens que s'inscrit la signature de ce protocole d'accord de partenariat algéro-portugais, en présence du président de la Société de gestion des participations de l'Etat «chimie-pharmacie» (SGP GEPHAC), M. Bounab, et de l'ambassadeur du Portugal en Algérie, Antonio Gamito. Ce protocole prévoit ainsi la création à l'horizon 2013 d'une joint-venture algéro-portugaise dans le domaine de la production et la commercialisation des produits d'entretien domestique pour les collectivités (hôpitaux, cités universitaires...) et unités industrielles, ainsi que des produits de soins et d'hygiène corporelle et de beauté. Liant l'entreprise publique Shymeca (relevant du groupe ENAD) à 51% et l'entreprise leader portugaise Mistolin à 49%, ce partenariat prévoit la modernisation des unités de production de Rouiba-Alger, en attendant d'être généralisé à d'autres unités de production de Shymeca à Hussein-Dey (Alger), à Laâouinat (Tébessa) et Saïda notamment, dans le cadre de la restructuration de cette entreprise. Il s'agit également, selon les explications du P-dg de Shymeca, Salhi El-Moatez, et du directeur général de Mistolin, Paulo Mendes, de booster le transfert de savoir-faire, l'expertise portugaise dans ce domaine, de développer l'assistance technique (en matière de formulation), appuyer la formation des cadres et ingénieurs. Ainsi, ce partenariat prévoit la mise en place d'une structure de formation et d'accompagnement dédiée aux utilisateurs, professionnels et opérateurs. Mais aussi le renforcement des effectifs des quatre unités industrielles. Et cela même si les modalités techniques (volumes de production...) et financières de ce partenariat (le montant d'investissement) ne sont pas encore définies, liées à la réalisation d'une étude de marché et l'élaboration du pacte d'actionnariat. Ce faisant, un partenariat qui vise à booster la coopération bilatérale, l'ambassadeur portugais assurant de la volonté de son pays à coopérer davantage avec l'Algérie. Mais aussi à consolider le positionnement de Mistolin sur le marché algérien, malgré la forte concurrence du leader mondial Unilever, et renforcer ainsi la compétitivité de l'entreprise publique Shymeca.