Le président du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, a qualifié, hier, la situation en Egypte de «coup d'Etat militaire contre la légitimité constitutionnelle». Intervenant à l'ouverture d'une conférence estudiantine organisée au siège de sa formation, Menasra a dénoncé un «jeu de manipulation de la rue». «Ce coup d'Etat pourrait avoir des conséquences très graves. Le contexte actuel pourrait donner lieu à des réactions violentes. Il faut faire en sorte de confronter les idées et non pas à pousser le peuple à la confrontation. Nous espérons qu'aucune des parties ne recourra à la violence.» Selon Abdelmadjid Menasra, la crise que traverse la confrérie des Frères musulmans en Egypte n'aura aucune conséquence sur les partis politiques islamistes dans les autres pays arabes. «Chaque parti politique a sa propre expérience. Souvenez-vous en 1992, nous avions dénoncé la décision du FIS de recourir à la violence. Idem en 1995 lorsque feu Mahfoudh Nahnah s'est vu privé de la victoire à l'élection présidentielle, nous avons refusé de recourir à la violence car le bien de l'Algérie passe avant tout.»