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Le Soir de l'Ouest
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 06 - 2013

En prévision de l'inévitable flambée des prix durant le ramadan
Les Oranais commencent le stockage des produits alimentaires
Habitué à être livré à lui-même face à une flambée des prix des fruits et légumes et tout ce qui concerne les aliments de base, durant chaque Ramadan, le citoyen a intégré dans ses us et coutumes pour cette occasion religieuse, l'approvisionnement en tout type de produits qui constituent sa table du f'tor. Si, auparavant, cela ne concernait essentiellement que les légumes tel que l'oignon, l'ail, la tomate... aujourd'hui tout y passe puisque plus rien n'est épargné par l'augmentation vertigineuse des prix.
Le conseil qu'a donné le ministère du Commerce au citoyen quant à un approvisionnement raisonnable ne semble pas trouver échos. «Nous sommes les mieux placés, dira une mère de famille, pour connaître nos besoins et surtout pour faire face aux spéculateurs qui nous extorquent durant le mois de jeûne, sans nous laisser aucune autre solution que d'acheter au prix fort. Le tout sans que ce même ministère qui nous donne des conseils ne puisse rien y faire». Depuis une semaine déjà, les ménages ont déjà commencé à affluer vers les marchés et les artères connus pour la vente en gros de l'alimentation générale. A Sid El Hasni, Point du Jour ou encore à Maraval, même scène de défilé de voitures l'une derrière l'autre, chargeant leurs véhicules de différents produits achetés. A l'intérieur de ces magasins, les commerçants, habitués à cette ruée avant chaque Ramadan s'organisent comme ils le peuvent. «Déjà nous disposons de tous les produits de sorte que les clients s'y retrouvent plus facilement et on désigne des vendeurs supplémentaires pour tout gérer afin qu'il n'y est pas de cohue et de dispute», nous dira le gérant d'une grande surface qui vend en gros des produits d'alimentation générale à Point du Jour. Un père de famille muni d'une longue liste nous montre son contenu : vermicelle 10 paquets, champignon 5 boîtes, tomate concentré 8 boîtes, huile 6 litres, sucre 3 kilos, thon une grande boîte, fromage deux grandes barres... Nous lui ferons remarquer que ces produits se trouvent quotidiennement dans les différents marchés pourquoi alors les stocker ? à cela il répond : «Tout d'abord pour m'éviter de faire ces courses alors que je jeûne, et aussi j'économise 10 DA par là, 5 par ci, 20 autres pour tel produit et cela me donne une petite marge pour le reste des achats que peut engendrer le mois sacré. Ainsi, moralement, je me sens en mesure de faire face aux commerçants sans scrupules qui nous saignent durant ce mois sacré». L'approvisionnement ne s'arrête pas aux produits alimentaires sus-cité mais il est inévitable pour les ménages de ne pas conserver des légumes dont les prix s'envolent durant le Ramadan. A l'exemple de l'ail, l'oignon, la tomate, le poulet, qui est découpé mis en sachet et congelé, le poivron, le citron également qui est ou bien pressé et mis à congeler dans les bacs à glaçons, ou alors découpé en quatre et congelé, la coriandre séparée en petits bouquets et mise dans le congélateur... Seule la viande rouge ou le poisson frais ne semblent pas être concernés par cet approvisionnement. La raison n'est autre que leur prix déjà cher et le plaisir de les manger frais, nous dira un citoyen. Beaucoup n'hésitent pas à acheter de la viande rouge déjà congelée et la remettre au frais pour les premiers jours du Ramadan. Autant d'effort et d'astuces pour mener à bien un mois de jeûne où toutes les envies culinaires mettent à rude épreuve les jeûneurs. Mais, tous savent qu'approvisionnement ou pas, tout fini par s'épuiser et l'on finit par aller vers les commerçants sans état d'âme pour faire ses courses. Le tout étant de tenter, pour ceux qui y arrivent, d'être raisonnables dans l'assouvissement de ses envies et surtout d'éviter le gaspillage inutile.
Amel Bentolba
Une rencontre lui a été consacrée par l'association pour la protection et la promotion du consommateur à TIARET
Les intoxications alimentaires, ce redoutable fléau
Intervenant en pleine saison estivale et à l'approche du mois sacré de Ramadan, la rencontre de sensibilisation aux intoxications alimentaires, tenue samedi dernier à l'Office des établissements des jeunes de Tiaret, a suscité d'intenses débats.
En dépit de l'absence de statistiques fiables, les intoxications alimentaires restent le fléau le plus répandu en été. Ce constat s'explique, selon les intervenants, par la forte demande que connaissent certains produits en cette période dite de grande consommation, notamment les glaces, la pâtisserie, les boissons, le lait et ses dérivés. Tous les présents à cette journée, initiée par l'Association de wilaya pour la défense et la promotion du consommateur (ADPC), ont décrié le manque de rigueur dans les opérations de contrôle, limitées, selon eux, à des sorties occasionnelles. Ils ont également insisté sur le rôle du citoyen lui-même, appelé à s'impliquer davantage dans le processus de lutte contre les éventuelles fraudes et autres pratiques commerciales illégales. La non-conformité des conditions de transport et de conservation des produits, le manque d'action de proximité envers le consommateur, le commerce informel, la démission de certains services concernés sont les autres facteurs favorisant les intoxications alimentaires, devait répliquer un intervenant. En revanche, les propositions faites à cette occasion consistaient dans leur globalité à prioriser le volet préventif avec des actions continues devant cibler l'ensemble des couches de la société et plus particulièrement les populations rurales. De son côté, une vétérinaire n'y est pas allée avec le dos de la cuillère pour signaler certaines pratiques lorsqu'elle dénonça avec courage l'utilisation des hormones que l'Etat importait il y a deux ans pour la fertilité des vaches, sachant que ces dernières, pourtant interdites en Europe dira-t-elle, comportaient des matières cancérigènes. Un autre intervenant a, quant à lui, appelé à la délocalisation de certains métiers polluants exercés en milieu urbain, allusion faite aux tôliers dont les diluants utilisés sont déconseillés pour la santé publique. Idem pour un autre président d'association qui n'a pas hésité à faire le lien entre les produits consommés et la prolifération des maladies à Tiaret tels le cancer et le diabète, dont les cas sont inquiétants, a-t-il estimé. Par ailleurs, une communication sur les toxi-infections alimentaires collectives a permis de démontrer que la majorité des cas sont enregistrés dans la restauration collective avec 60%, dont 28% en milieu scolaire, suivie des différentes fêtes avec 40%. Ces intoxications à déclaration obligatoire affectent généralement les enfants et les personnes âgées, a précisé le conférencier ajoutant que sur les 11% des cas d'hospitalisation, le taux de décès est de l'ordre de 0,1 %. Cette journée, qui s'inscrit au titre du programme de la caravane de sensibilisation sur le thème, a trouvé des échos favorables auprès de l'assistance tant les débats étaient aussi transparents qu'enrichissants.
Mourad Benameur
Le Dr Hemaïdia trouve la mort dans un accident de la route
Le docteur Hemaïdia Abdelkader, chirurgien de renom dans la wilaya de Tiaret, est décédé samedi après-midi dans un accident de la circulation, survenu entre Hassi Fdhoul et Ksar Chellala. La terrible nouvelle, tombée tel un couperet, a plongé la population dans une vive consternation. Le drame a eu lieu lorsque le véhicule du défunt, une Peugeot 308, et une Renault Trafic, roulant en sens inverse, se sont télescopés. La violente collision s'est soldée par le décès d'un autre homme âgé de 30 ans, alors que trois personnes ont été blessées. Les dépouilles mortelles ont été déposées à la morgue de l'hôpital de Ksar Chellala. Connu pour son aide aux malades démunis et sa disponibilité de jour comme de nuit, le praticien, qui est également président du Conseil de l'ordre des médecins, a exercé à l'hôpital Youssef-Damardji de Tiaret depuis 1978 pour y rester plusieurs années avant de travailler pour son compte. Tout en exerçant dans le secteur privé, le Dr Hemaïdia était conventionné avec les hôpitaux de Mahdia, Rahouia, Sougueur et Tiaret, où il était au service de ses patients. Agé de 63 ans, le défunt chirurgien a été inhumé hier en présence de la corporation et d'une foule nombreuse. Il laisse derrière lui une veuve et deux jumeaux, mais aussi un vide irremplaçable.


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