La réédition de La langue berbère vise à mettre entre les mains des lecteurs motivés un outil de travail simple, élégant, mais qui ne sacrifie jamais la rigueur et la valeur scientifique du thème. Né au sein d'une famille d'universitaires, André Basset (1895-1956) est un spécialiste des langues berbères. De 1925 à 1928, il a été chargé d'un enseignement complémentaire de berbère à la faculté des lettres d'Alger. Après, il enseigne un peu plus de dix ans dans la chaire de langue et civilisation berbères, dès sa création en 1930, dans cette même faculté. Alger-Livres Editions viennent de rééditer le livre La langue berbère d'André Basset, publié déjà en 1930 aux presses universitaires d'Oxford en Angleterre. L'ouvrage comporte quatre chapitres intitulées respectivement, Phonétique, Morphologie et syntaxe, Le Vocabulaire, L'écriture (libyque, guanche et chamito-sémitique), en plus de croquis et d'un commentaire. «Le berbère comprend un petit nombre de mots d'origine grecque ou latine par emprunt direct, soit indirect (...) Les autres, tels les mois du calendrier julien, ont le plus souvent une structure non berbère», lit-on, par exemple, à la page 53. «La réédition de La langue berbère vise à mettre entre les mains des lecteurs motivés un outil de travail simple, élégant, mais qui ne sacrifie jamais la rigueur et la valeur scientifique du thème», souligne l'éditeur algérien. Né au sein d'une famille d'universitaires, André Basset (1895-1956), est un spécialiste des langues berbères. De 1925 à 1928, il a été chargé d'un enseignement complémentaire de berbère à la faculté des lettres d'Alger. Après, il enseigne un peu plus de dix ans dans la chaire de langue et civilisation berbères, dès sa création en 1930, dans cette même faculté. Il sera encore enseignant à à la chaire de berbère de l'Ecole nationale des langues orientales vivantes à Paris, de 1941 à 1956. André Basset a sillonné les régions d'Afrique du Nord où la langue berbère est parlée, notamment, en Algérie et au Maroc, privilégiant l'enquête linguistique comme moyen de connaissance. Dans ses ouvrages, il décrit les parlers et réalise des atlas linguistiques notant les variantes de vocabulaire. Il publie, en 1930, une synthèse de ses travaux aux presses universitaires d'Oxford. Il mène aussi à son terme la publication des travaux de Charles de Foucauld sur la langue et la civilisation touareg, que son père René Basset avait entreprise. Peu de temps après sa mort sont publiés deux volumes de textes qu'il avait recueillis en Algérie dans les Aurès (chez les Aït Frah) et au Maroc.