Par Maâmar Farah Ça fait une paie qu'il ne s'est pas manifesté celui-là ! Sa voix enrouée me réveille de bon matin, au mobile : - Bonjour le journaleux ! C'est Moh Sabate ! - Bonjour, espèce d'espadrille trouée ! Tu n'es pas mort ? - La mauvaise graine, comme on dit... Ta tata monopolisant tes billets, je me suis trouvé écarté ! Pourtant, tu en as écrit de bons grâce à moi ! Venons-en aux faits. Et Farid ? Et Chakib ? Vous n'en parlez plus beaucoup ! - C'est vrai ! Eux et leurs tuteurs comptent sur le temps pour effacer leurs méfaits présumés. - Ont-ils par hasard créé une société qui donne de la pub aux journaux ? - Non, ils sont en fuite... Mais c'est quoi cette histoire ? - Si j'étais Farid ou Chakib, je lancerais une boîte qui inonderait les quotidiens de placards ! Comme ça, les journalistes me laisseront tranquille ! - Tu es méchant, Savate puante ! - Dis-moi franchement : les journaux critiquentils les opérateurs de téléphonie mobile ? - J'ai vu une manchette très méchante sur... - Oh, oui, je l'ai vue. Justement, ce journal ne reçoit aucun placard de ces sociétés ! C'est pour en avoir qu'il critique à en veux-tu en voilà ! [email protected] «Un roumi avait lancé en pleine rue Didouche : "A bas Sarkozy !" et Moh Sabate, décidé à prouver qu'on était aussi libres que les Français, répliqua : "A bas Sarkozy !" Tu vois qu'on est également en démocratie !»