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FILM MERCI POUR LA CIVILISATION !, DE NAZIM SOUISSI ET ZINEB MERZOUK
Remonter le temps des crimes coloniaux
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 08 - 2013

Nazim Souissi et Zineb Merzouk disent à la France : «Merci pour la civilisation !» Ce «merci» et cette «civilisation» sont, entre guillemets, dans ce titre d'une ironie quelque peut amère. Merci pour la civilisation ! est le titre d'un film documentaire de Nazim Souissi et Zineb Merzouk, projeté en avantpremière dernièrement à l'Espace Plasti d'Alger, en présence d'un nombreux public..
Le fort l'Empereur domine et protège la ville d'Alger. Les Français, arrivés de Sidi Fredj par route, l'attaquent par les hauteurs de l'ouest de la ville. Le 4 juillet 1830, une forte explosion secoue le fort touché de plein fouet par un obus. Cette explosion annonce la fin de la résistance algérienne à Alger. Après une journée de tractations, le dey d'Alger capitule. Le 5 juillet, à midi, l'armée française entre dans la ville. Cette capitulation scelle le destin et l'avenir de plusieurs générations d'Algériens qui vont vivre 132 ans sous le joug colonial. «Comment s'est passé le premier contact avec la population algéroise ? Quels sont les événements qui ont marqué les premiers jours et les premiers mois de la colonisation ?» lit-on dans le synopsis du film. Ce documentaire de 73 minutes, produit par Mouton Noir Communication, apporte un éclairage sur les premières années de la présence française en Algérie, entre 1830 et 1834, une période peu connue de notre histoire. «A l'aide des témoignages de l'époque, le film revient sur une période brutale et violente qui a bouleversé le destin de tout un peuple. Car durant les premières années de la colonisation, l'Algérie a vu ses élites exilées, son savoir-faire industriel et artisanal anéanti, son identité bousculée et ses populations passées au rang d'individus de seconde zone», lit-on encore dans le synopsis. Outre l'aspect purement historique, Merci pour la civilisation est également consacré en grande partie à la manière dont le récit historique a été traité depuis l'indépendance. Bien que réalisé en autoproduction et avec très peu de moyens, il est illustré de gravures d'époque, de tableaux et de dessins. Les réalisateurs ont, par ailleurs, fait appel à cinq intervenants : l'universitaire Brahim Senouci, les historiens Fouad Soufi et Daho Djerbal, l'architecte Ghanem Laribi et l'écrivain Kamel Bouchama. Les auteurs du film ont réalisé un travail d'historiens, fait de relecture, d'analyse et de classement des informations disponibles, entre autres, dans Le Miroir de Hamdan Koudja, Les Annales algériennes d'Edmond Pellissier de Reynaud, ou encore les mémoires et les écrits d'officiers français. «Contrairement à l'époque de la guerre d'Algérie, ceux qui ont mené la colonisation en 1830 se vantent presque des massacres qu'ils commettaient», fait remarquer Nazim Souissi. Scindé en deux parties, Merci pour la civilisation débute par une déconstruction du mythe colonial, qui voit dans l'Algérie d'avant 1830 «une terre peuplée de barbares qu'il faut civiliser ». Le reportage cite des explorateurs français et européens, comme Jean-Michel de Venture de Paradis qui, en 1790, décrivait l'Algérie comme un Etat riche, trés bien administré, entretenant des relations avec différents pays. Le sujet des pillages et des destructions qu'a subis la ville d'Alger est également abordé. Mettant à profit ces destructions, le pouvoir colonial a très tôt entrepris de remodeler la ville selon sa vision. Le thème central du film Merci pour la civilisation c'est la répression et les massacres commis par le système colonial. La terreur était érigée en politique que ce soit sous la forme des innombrables arrêtés faisant office de lois, des spoliations, des destructions ou purement et simplement des meurtres et massacres. «Les premiers ont eu lieu quatre mois après le débarquement, à Blida, puis à El Harrach. Les estimations parlent de 900 à 1 200 personnes massacrées. Malheureusement, ces faits sont très peu connus aujourd'hui», fait remarquer Zineb Marzouk. La deuxième partie du documentaire aborde la perception actuelle de l'histoire de la colonisation. Nazim Souissi a déclaré que le documentaire sera proposé aux chaînes de télévision. Une version en DVD serait également à l'étude. Merci pour la civilisation !, en plus des recherches, a néccesité neuf mois de travail.

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