Au nom de l'Algérie pour laquelle nous avons combattu pour la libérer du joug colonial et au nom de notre amitié révolutionnaire, je fais appel à votre sens du devoir en ce moment difficile pour prendre la décision historique d'une sortie de crise de façon honorable et avec dignité. En effet, en ma qualité de révolutionnaire, je ne peux en aucune manière rester silencieux devant les ambitions politiciennes qui se profilent à l'horizon. La meilleure formule que je vous propose serait de convoquer les deux Chambres parlementaires en un seul congrès extraordinaire pour amender la Constitution en matière de succession de pouvoir. Je vous soumets, à cet effet, une solution élégante et historique, à savoir que ce congrès réuni doit procéder aux réaménagements suivants sur le texte fondamental : 1) Abroger l'article conférant au président du Sénat la mission d'assurer l'intérim de la présidence de la République durant 45 jours. 2) Introduire un article portant la nomination d'un vice-président de votre part. 3) Investir le vice-président de la mission de terminer le mandat en cas de vacance de pouvoir. Fraternellement et que vive l'Algérie. Ahmed Bencherif Membre du Conseil National de la Révolution Algérienne