Le bras de fer entre les postiers et la direction d'Algérie Poste se poursuit. Les travailleurs entament aujourd'hui leur deuxième semaine de débrayage. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) Les postiers campent sur leur position et refusent de mettre fin à leur mouvement de protestation tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites. Le communiqué rendu public lundi dernier, par la direction de l'entreprise et le syndicat qui affirmait que «l'ensemble des engagements pris par le ministre de tutelle en janvier dernier ont fait l'objet de prise en charge et concrétisés dans les faits» n'a pas convaincu. La direction d'Algérie Poste a également assuré qu'après le versement d'une première tranche des rappels durant le mois de Ramadhan dernier, une seconde tranche de 30 000 dinars sera versée aux travailleurs avant le 25 août en cours. Ces assurances n'ont rien changé à la situation qui prévaut au niveau des bureaux de poste depuis une semaine. Hier encore, les bureaux de poste fonctionnaient au ralenti. Des directeurs d'Algérie Poste, mobilisés pour assurer le service dans quelques guichets tentaient tant bien que mal de répondre à la forte demande des clients. Les postiers qui se démarquent de la Fédération nationale des travailleurs de la poste, des technologies de l'information et de la communication affiliée à l'UGTA, contredisent les déclarations de leur administration et celles du syndicat de l'entreprise. Les grévistes assurent n'avoir rien reçu des rappels de 2008, comme convenu. «Nous attendons des réponses et l'application de l'engagement du ministre de la tutelle», soulignent les travailleurs en grève. Les protestataires qui entament aujourd'hui leur deuxième semaine de débrayage revendiquent l'application de l'effet rétroactif des augmentations de salaires à compter de 2008, de l'application de la nouvelle grille des salaires à compter du mois de janvier dernier, l'amélioration des conditions de travail ainsi que l'attribution de la prime annuelle des travailleurs. Les postiers, toujours mobilisés, refusent de reculer jusqu'à ce qu'ils arrachent leur droits socioprofessionnels.