LA LOCALITE DE ZEF-ZEF À SKIKDA Un cadre de vie des plus désagréables La localité de Zef-Zef (la Carrière romaine) est un ramassis d'habitations, d'ateliers «contondants» de la zone d'activité et de routes cabossées que se partagent, administrativement parlant, les communes de Skikda, El-Hadaiek et Hamadi-Krouma. C'est dire que la mal-vie cohabite avec la mort, de par la proximité de cette localité avec le cimetière fermé depuis quelque temps, où on y enterre quand même par la grâce des interventions. En arpentant la pente qui mène jusqu'à la cité Zeramna, en passant par les carcasses encombrantes et défigurant le paysage de la zone d'activité et les centaines d'habitations anarchiques et aux tôles en zinc, la route est cahoteuse, générant souvent des altercations entre les automobilistes Sur 1,6 km, la partie relevant de la commune du chef-lieu attend son revêtement, depuis l'ancien mandat de l'APC. Selon des indiscrétions, le marché a été attribué à une entreprise de réalisation mais n'a pu être lancé pour absence de bureau d'étude pour assurer le suivi. L'itinéraire comprend la pente, le projet de réalisation de logements par les Chinois, pour atteindre le tronçon aboutissant à la cité Zeramna. Depuis quelque temps, la route de Zef-Zef connaît quotidiennement un ballet d'engins lourds acheminant toutes sortes de déchets vers le centre d'enfouissement technique. Cela n'a fait que précipiter la dégradation du réseau routier. A cela s'ajoutent d'autres problèmes, tels que les fréquentes coupures d'électricité, l'absence de projets structurants, les carcasses dangereuses et les tôles de zinc «piquantes» jonchant l'espace vital. En dépit des fortes réclamations des riverains, la situation ne fait qu'empirer. Espérons que cette fois-ci les autorités compétentes leur tendront une oreille attentive. Zaïd Zoheir GUELMA L'école Mouloud-Feraoun squattée depuis des années Le squat, depuis plus de 5 ans, de l'école Mouloud- Feraoun (ex-Anatole-France) donne de cet établissement scolaire du centre-ville de Guelma une image de grande désolation. Les écoliers, les parents, les enseignants et même les riverains n'en peuvent plus. «Les gens rentrent et sortent de l'école jour et nuit, il s'agit d'une invasion complète de ce lieu où l'on instruit et où l'on s'instruit», déplorent-ils. L'école est squattée depuis plus de cinq ans, elle a été transformée en «dar el djirane». À l'intérieur, l'entrée de la cour où logent les squatteurs est jonchée de détritus, de vaisselle lavée un peu partout, de linge étendu sur la clôture, de marmites remplies de nourriture périmée, de cageots en plastique, entassés, vides à même le sol ou dans une camionnette stationnée sur le bord. Bizarrement, les toilettes de cet établissement scolaire sont quasiment toutes cadenassées. Ce qui laisse penser que les squatteurs ont partagé ces lieux d'aisance des élèves de cette école primaire. Décidément, le décor de cette structure a sensiblement changé, pour donner l'image d'un lieu d'hébergement collectif pour les «sans-toit». On n'en peut plus de cette situation qui perdure depuis des années, on a vraiment vu des choses...», nous confient des parents d'élèves et des riverains de cette école emblématique de la ville du 8 Mai 1945. Une situation alarmante qui persiste en dépit de son impact sur la scolarité des enfants et des directives données par le chef de l'exécutif lors d'une session de l'APW. Les squatteurs ont été relogés par le P/APC de l'époque, nous dit-on à chaque fois, il s'agit là de mesures dites provisoires qui durent... Noureddine Guergour CONSEIL DE WILAYA DE MILA Le wali fait l'éloge de son exécutif Réunis en conseil de l'exécutif de wilaya, en fin de semaine passée, à l'occasion d'une rentrée sociale qui s'annonce chaude sur le front social, les directeurs de wilaya, chefs de daïra, élus locaux, représentants de la wilaya dans les deux Chambres du Parlement et représentants de la presse locale ont eu à entendre un discours «triomphaliste» et fortement élogieux pour tout ce qui se fait à Mila, depuis au moins trois bonnes années (date de son installation à la tête de la wilaya), prononcé par le wali. «Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil» et tout va pour le meilleur des mondes dans cette wilaya et attention à celui qui ne voit pas les choses du même œil ! Autrement dit, tous les responsables de l'exécutif de wilaya sont compétents, dévoués à leur seule mission et au service de l'Etat et du citoyen, tous ceux qui prétendent le contraire ne sont que des saboteurs et des empêcheurs de tourner en rond, par jalousie ou par vengeance... Bref, «Mila est, désormais, sur la bonne voie, mieux même, sur les rails d'un développement immuable et irrévocable, autrement dit, sur ou une autoroute à perspectives claires et bien définis ! Ceux qui vont nous succéder n'ont qu'à appuyer sur le champignon, pour amarrer cette wilaya au port du développement» ! Rien que ça ! On a du mal à croire que c'est vraiment de Mila, cette wilaya déshéritée, enclavée et très en retard sur tous les plans, que monsieur le wali parlait. Mais bon, prenons ce discours triomphaliste, qu'il qualifie luimême de «cours de formation pour tous les présents», pour argent comptant et accompagnons- le sur le terrain, seule vérité palpable et constatable par tous, surtout dans ses engagements pour l'amélioration du service public et de la prise en charge de doléances des citoyens (dans une wilaya considérée comme étant la capitale de la bureaucratie et de la gabegie), dans la lutte contre les constructions illicites et anarchiques, l'informel et l'occupation illégale des trottoirs et autres espaces publics (Mila est constituée de 80% de constructions illicites). Les dizaines de projets d'équipements publics sont en instance de réalisation depuis des lustres et c'est, apparemment, maintenant qu'on commence à dénicher des assiettes foncières pouvant abriter ces équipements, une cour de justice, une tour et un centre d'affaires au niveau de l'ancien Souk El fellah, un parking à étages, des marchés couverts et de proximité, une salle de cinéma et des instituts de musique et de beaux-arts, une nouvelle zone industrielle à Chelghoum- Laïd, entre autres, le lancement, à courte échéance, du programme de logements toutes formules confondues, de 2 785 logements sur 52 hectares à Marchau, sur les hauteurs de Mila, où, paraît-il, une assiette globale de 262 hectares a été dégagée. L'AEP, l'assainissement, l'hygiène publique, l'amélioration urbaine et des conditions de vie des citoyens, l'aménagement et la réhabilitation du square de la ville de Mila, la mise en place du plan d'urgence de la SDE (ex-Sonelgaz), l'extension du centre universitaire (2 000 places pédagogiques et 1 000 lits) et autant de projets et d'actions annoncées qui font rêver debout, mais... Nous tenons, pour l'occasion, à rappeler à monsieur le wali son engagement, lors de son installation il y a trois ans déjà, de faire de Mila, cette petite ville chef-lieu de wilaya, l'une des plus belles et des plus attrayantes d'Algérie... malheureusement, c'est tout le contraire qui est constaté aujourd'hui ! A. M'haïmoud EL TARF Réunions du Mouhafedh avec les secrétaires des Kasmas et des élus Le FLN reste prisonnier des vieux carcans. Il y avait foule dans la salle de réunions de la Mouhafadah, hier matin, et pour cause, le premier homme de cette structure locale du parti a réuni les secrétaires des 24 Kasmas et les élus pour débattre des nouvelles instructions et directives émanant du SG du FLN intronisé il y a quelques jours, en l'occurrence Saïdani. Malheureusement, lors des débats, les intervenants ont adopté un langage à la limite de la convenance et de la bienséance, fait tantôt de louanges envers certains responsables et pontes locaux et tantôt de dénigrements envers des P/APC des autres formations politiques. Le débat était indigent et les présents n'ont pas abordé les défis qui incombent actuellement à un parti de la stature du FLN en cette conjoncture particulière où chaque militant devrait veiller à consolider les institutions républicaines de l'Etat pour prémunir le pays des dangers et des turbulences extérieures qui peuvent avoir des répercussions et des prolongements intérieurs néfastes pour l'avenir de tout le pays. «Il est venu le temps pour que le parti procède au renouvellement de ses structures locales par l'injection d'un sang neuf. L'équipe qui tient les rênes du parti dans la wilaya d'El Tarf a démontré et prouvé son incapacité à mobiliser les vrais militants et les sympathisants du FLN. Une équipe qui a perdu toutes les échéances locales précédentes », ont indiqué avec rage et dépit des militants de la première heure. Et de conclure que «des périls extérieurs guettent le pays, le parti a besoin de personnes qui possèdent une épaisseur politique et intellectuelle de premier plan. Nous avons besoin de responsables politiques qui préserveront les acquis du pays arrachés de haute lutte durant plus de 50 années de labeur et de sacrifices».