L'Alliance nationale républicaine (ANR) et le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) ne sont plus représentés au sein de l'exécutif, étant disqualifiés dans le contexte politique et pré-électoral actuel. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Opéré mercredi dernier, l'important remaniement du gouvernement d'bdelmalek Sellal s'est traduit par la suppression des postes ministériels, des secrétariats d'Etat en fait, dirigés depuis une année par les présidents de deux partis. En charge depuis septembre 2012 du département de la Communication, le président du PLJ, Mohand Saïd Oubelaïd, a été écarté de la nouvelle équipe gouvernementale, remplacé par Abdelkader Messahel. Certes, le départ du leader du PLJ n'était pas inattendu, Mohand Saïd ayant affiché manifestement sa volonté de quitter le gouvernement pour manque de prérogatives claires, laissait- il entendre récemment. Néanmoins, un changement qui traduit certainement la volonté du chef de l'Etat de délester l'exécutif de la présence d'un chef de parti, les objectifs politiques motivant la participation du PLJ ayant changé. Et ce, au-delà de la problématique de la gestion de ce département en charge de l'organisation et la régulation des secteurs de l'audiovisuel et de l'information, une gestion sous l'emprise du velléitaire et de surcroît inefficiente, voire catastrophique. Un délestage qui concerne également le président de l'ANR, Belkacem Sahli, dont le portefeuille, un secrétariat d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, a été carrément supprimé de la nouvelle équipe Sellal. Un changement qui doit être apprécié également par rapport à l'absence de résultats concrets quant à l'amélioration de la prise en charge des Algériens émigrés dans leur pays d'origine, nonosbtant les effets d'annonce. Traduisant la volonté, certainement présidentielle, de promouvoir une certaine ouverture politique à l'égard de partis considérés comme assez dociles, voire d'élargir le consensus politique dans la perspective du quatrième mandat, l'implication des présidents de l'ANR et du PLJ est remise en cause, n'étant plus pertinente. Une remise en cause qui concerne également le secrétaire d'Etat, chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaïtfa, réputé affilié au Mouvement de la Société de la Paix (MSP) et dont le département a été également supprimé. Certes, la suppression d'un tel portefeuille suscite questionnement, la problématique de la veille, la planification stratégique n'étant pas encore assainie en Algérie. Néanmoins, elle confirme implicitement que la gestion de ce département n'a pas répondu aux objectifs attendus, malgré l'œuvre réalisée par Bachir Messaïtfa qui avait succédé à l'ancien ministre de l'Industrie, Hamid Temmar. De fait, l'éviction des leaders de l'ANR et du PLJ, la suppression des secrétariats d'Etat et le resserrement de l'équipe gouvernementale s'expliquent certainement par le contexte politique et pré-électoral actuel. Un contexte qui implique une réorientation de l'option d'ouverture, une requalification des obédiences actives ou périphériques appelées à influer d'une manière ou d'une autre sur le scrutin présidentiel de 2014. Or, une réorientation, une requalification à laquelle les leaders de ces partis, classés à la périphérie partisane, ne sont plus éligibles.