Encore une fois, plusieurs dizaines de jeunes de la commune d'Ahl Ksar, à 20 kilomètres au sud-est de Bouira, se sont donné rendez-vous hier devant le siège de la Wilaya pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle des trois jeunes détenus dans la prison de Bouira, depuis plus de deux semaines. Les jeunes qui ont organisé la marche depuis la nouvelle gare routière jusqu'au siège de la Wilaya, sur près de 3 kilomètres, ont scandé des mots d'ordre hostiles au wali et au pouvoir en réclamant la libération de Amarouche et ses deux compagnons. «Libérez Amarouche», «Assa Azeka, Amarouche yella, yella», ou encore «le peuple veut la libération du prisonnier», scandé en arabe selon le slogan en vogue dans les pays arabes «Ecchaâb yourid ...», étaient déclamés par les marcheurs, alors que sur des banderoles on pouvait lire «Héros pas criminels», «Non à la persécution», etc. Devant le portail principal de la Wilaya, uns sit-in a été organisé par ces jeunes qui ont eu plusieurs soutiens, dont ceux du délégué du mouvement citoyen d'El-Esnam et de la coordination d'Alger, du représentant de la coordination nationale des gardes communaux, des représentants de la société civile des communes de Chorfa et Bechloul. Après près d'une heure de rassemblement, les marcheurs, qui ont réitéré leur engagement à poursuivre le combat et la mobilisation jusqu'à la libération des trois détenus, rappellent que ces derniers sont toujours sous mandat de dépôt et qu'ils œuvrent pour que le parquet ordonne leur libération immédiate tant la population d'Ahl Ksar est unanime à dire que ces jeunes sont des héros, des champions ayant glané des médailles, pas des criminels. D'ailleurs, presque tous étaient vêtus de maillots avec des écrits louant les trois détenus. Signalons que le comité autonome pour la libération des détenus, initiateur de la marche d'hier, a déjà organisé plusieurs actions au niveau de la commune dont la réfection de la salle de sport qui a été saccagée par les sportifs en signe de colère contre le mépris des responsables locaux et de la DJS à leur égard. Par ce geste, les citoyens d'Ahl Ksar espèrent voir la justice retirer les charges retenues contre ces jeunes détenus et les libérer au plus vite. Y. Y. BLIDA/POUR EXIGER LEUR RELOGEMENT Des habitants des bidonvilles de Beni Azza assiègent la daïra Ils étaient presque une centaine de personnes, dont des femmes, à avoir assiégé, hier matin, le siège de la daïra de Blida pour exiger leur relogement dans des habitations décentes. Les 165 familles recensées des bidonvilles de la localité de Beni Azza, dans la commune de Blida, ne peuvent plus supporter les conditions de leur vie qu'ils endurent depuis plusieurs années d'autant que des promesses quant à leur délogement leur ont été avancées. Selon des protestataires, le chef de daïra de Blida leur a annoncé qu'une opération de recasement des habitants des bidonvilles aura lieu avant la fin de cette année. Il y a lieu de rappeler que ces familles ont choisi de vivre dans ces taudis construits dans les années 1990, pour fuir le terrorisme qui les menaçait dans leurs wilayas d'origine. Mais avec le retour de la paix, elles ont refusé d'y retourner. Par ailleurs, des dizaines d'habitants de la cité Ourida, sur la périphérie de Blida, ont fermé, samedi dernier à 19 h, la route entre Blida et Ouled Yaïch pour dénoncer l'existence d'une tranchée laissée ouverte depuis plusieurs jours et dans laquelle une fillette de 8 ans est tombée. Elle a été sauvée in extremis de la mort par un policier qui était de passage. Un garçon de 10 ans est également tombé, il y a quelques jours, dans un fossé de trois mètres de profondeur creusé depuis 6 mois devant la cité des 112 logements à Ouled Yaïch et laissé en l'état. Dans un précédent article, nous rapportions cette situation mais aucune action de la part de l'APC d'Ouled Yaïch n'a été entreprise. M. B. Tizi-Ouzou Lancement des travaux de réalisation du barrage de Souk Tléta Les travaux de réalisation du barrage de Souk Tléta, sur l'oued Bouguedoura, ont démarré de manière effective, la semaine écoulée, a-t-on appris hier auprès de la Direction des ressources en eau de Tizi-Ouzou. Le groupement d'entreprises turques Nurol / Ozaltin, chargé de la réalisation de ce projet, situé à environ 8 km au sud Draâ Ben Khedda, pour un délai contractuel de 40 mois, a entamé les travaux de débroussaillage et d'ouverture des pistes, pour la déviation des routes qui traversent le site du barrage, a-t-on précisé de même source. Ce projet de barrage, d'un volume de mobilisation de 98 millions de mètres cubes, est doté d'une autorisation de programme de 13 milliards de dinars. Il est destiné au renforcement de l'alimentation en eau potable des wilayas de Tizi-Ouzou et de Boumerdès, a-t-on ajouté. Le démarrage des travaux de réalisation du barrage a enregistré un énorme retard en raison d'un problème d'opposition des habitants du site. L'indemnisation des expropriés pour utilité publique a coûté la somme de 4,47 milliards de dinars et les 270 familles habitant sur le site ont été relogées, a-t-on rappelé.