Selon le porte-parole de UGCAA, Hadj Taher Boulenouar, «l'absence de coordination et le manque d'organisation, lesquelles d'ailleurs profitent notamment aux spéculateurs, sont les principales causes de l'anarchie que connaît, à la veille de chaque Aïd, le marché du bétail en Algérie. Qualifiant les prix pratiqués cette année par les vendeurs de bétail de raisonnables, le porte-parole de l'UGCAA, qui pense que ceux-ci seront stables, a appelé, hier, à partir de Constantine où il a animé une conférence de presse sur le marché du bétail en Algérie, à «l'organisation du marché et au renforcement de la coordination entre les différents intervenants dans le secteur». Selon lui, «l'absence et le manque de coordination entre les différents intervenants, à savoir les départements du commerce et de l'agriculture d'une part et les autorités locales d'autre part se sont répercutés sur la stabilité des marchés et des prix ce qui profite à la spéculation». Pour dépasser cette situation pénalisante pour les familles, les éleveurs et les vendeurs, l'UGCAA suggère une feuille de route composée de «trois actions» à même, selon le conférencier, de mettre un terme à ces pratiques endémiques. En premier lieu, il est question, dira-t-il, de «l'assainissement du secteur d'élevage du bétail et de vente des bestiaux des faux éleveurs et vendeurs». En second, l'UGCAA propose «l'organisation des marchés de gros et de détail de vente des bestiaux et la désignation de points de vente organisés». Et en dernier «l'accentuation et le renforcement des contrôles en amont et en aval». Faisant un point sur la situation du marché du bétail en Algérie, le porte-parole de l'UGCAA constate que le nombre de têtes proposées cette année à la vente qui est d'environ de 3 millions est insuffisant. Selon lui, la demande dépasse de beaucoup l'offre. Pour ce qui est des prix, il a estimé que par rapport à l'année précédente, ils sont plus ou moins «stables». Le prix moyen d'une tête, a-t-il souligné, varie entre «35 000 et 40 000 dinars». Hadj-Taher Boulenouar, qui était accompagné par des représentants de la Fédération des éleveurs, est revenu longtemps sur les problèmes dont souffre le secteur d'élevage, lesquels d'ailleurs se sont répercutés négativement sur ce domaine. Aussi, il relèvera entre autres que les coûts d'élevage du bétail et notamment ceux des denrées alimentaires demeurent «très élevés et pénalisent les éleveurs».